Le mercredi 17 janvier avait lieu le vernissage de l’exposition de Krystina Stamatopoulos intitulée Comprendre le comportement humain à travers l’art à l’Alliance française de Toronto.

Originaire du Québec, Krystina Stamatopoulos est enseignante d’art et de danse à l’école secondaire Étienne-Brûlé de Toronto. Diplômée en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal, la jeune femme se passionne pour l’art qui est au centre de sa vie et elle y consacre une grande partie de son temps libre.

Une chose la fascine : les comportements humains qui, pour elle, ne font pas de sens et sont donc paradoxaux. C’est d’ailleurs sa principale source d’inspiration depuis l’université et la jeune artiste explique : « J’aime l’imperfection. L’homme est imprévisible, complexe comme la peinture, c’est vraiment un parallèle que je fais. »

Cette exposition présente ses œuvres les plus récentes et notamment la série Perception qui est plus « figurative et expressive ». Ce sont des œuvres qui « présentent le contraste, que ce soit à travers les médiums, que ce soit à travers les couleurs », a indiqué l’artiste.

Krystina Stamatopoulos utilise des matériaux qui ne fonctionnent pas ensemble, comme l’huile avec l’eau, et capture une « friction ». Autre exemple : les formes organiques telles que les fleurs par rapport aux formes industrielles telles que des structures d’acier.

Elle s’intéresse aussi à l’idée de la fragilité : la dentelle par rapport à la solidité comme l’acier. Au niveau couleur, la jeune peintre se sert du noir, du blanc, de la couleur « terre ».

« La plupart de mes œuvres sont donc épurées. Ça garde mon idée de contraste. Je garde ça simple et linéaire », ajoute-t-elle. L’artiste aime essayer, explorer avec différents matériaux et textures : « Je prends tous ce qui est à ma disposition pour peindre sans me questionner. Et c’est vraiment à partir du moment où je vois que l’œuvre prend forme que je sais où je vais m’en aller. J’aime que l’œuvre se révèle pas elle-même ».

Le résultat est là, les tableaux accrochent l’attention. Les formes s’entremêlent et se marient à la perfection. Chacun perçoit différemment les œuvres, et c’est tant mieux car c’est ce que souhaite l’artiste qui ne veut pas lancer un message clair et précis. « Avec la proximité, avec le recul en appréciant les infimes petites textures, chacun interprète l’œuvre de différente façon », a-t-elle confié.

L’exposition est présentée jusqu’au 8 février au 24, chemin Spadina.

PHOTO: Krystina Stamatopoulos devant quelques-unes de ses œuvres