Une année s’est écoulée depuis l’ouverture officielle et l’inauguration de la Maison d’hébergement pour femmes francophones en 2013. C’est un bilan plutôt positif qui a été constaté lors de l’assemblée générale annuelle le jeudi 2 octobre. L’assemblée a voté pour l’ajout de deux membres au conseil d’administration : Annie Kashamura Zawadi et Lisa Larsen. 

Les membres de l’association ont noté que l’équipe a appris progressivement à travailler avec ces femmes victimes de violences. « Il faut s’attendre à recevoir des femmes en pyjama dans votre bureau et savoir leur apporter le soutien dont elles ont besoin », a indiqué la directrice, Jeanne Françoise Mouë. Les membres ont notamment pu obtenir des places à la garderie pour les enfants, permettant ainsi aux mères de prendre le temps de réfléchir à leur avenir.

Parmi les défis rencontrés figurent le problème du roulement trop fréquent du personnel, qui fragilise la prestation des services ainsi que le bassin de recrutement restreint du personnel. De plus, la Maison a été victime, l’hiver dernier, de la tempête de glace qui a frappé Toronto, forçant ainsi les femmes et leurs familles à évacuer en plein hiver. Malgré cela, la Maison a su reloger les occupantes et leurs familles pendant quelques jours : « Nous sommes passées au travers du verglas », ironise la présidente. Enfin, s’ajoute le problème de la précarité du logement social et le prix élevé des appartements qui ont forcé 15 % des occupantes à revenir auprès d’un partenaire violent. 

Pour l’année à venir, la Maison souhaite diversifier ses financements, développer un nouveau plan stratégique, et enfin établir un projet de bénévolat bien encadré par une formation, pour impliquer davantage les membres de la communauté dans leurs activités.

La Maison est un organisme féministe destiné à accueillir les femmes francophones de 16 ans et plus et leurs enfants victimes de violences conjugales. Cet établissement offre un hébergement accueillant, sécuritaire et chaleureux où elles reçoivent appui et soutien dans la reprise de leur autonomie.  

Depuis son lancement en 2013, la Maison a accueilli et appuyé 34 femmes et 28 enfants, qui y séjournent en moyenne pour une durée de trois mois.