Le jeudi 26 avril, une trentaine de représentants d’organismes de langue française se sont rassemblés à l’invitation du Centre francophone de Toronto. L’objectif de cette rencontre était de se livrer à une consultation, question de tâter le pouls des différents secteurs de la francophonie du Grand Toronto afin d’en connaître les idées pour une meilleure collaboration au sein de la communauté.

Ce n’était pas la première fois que le Centre francophone se livrait à cet exercice : en décembre dernier, pareille rencontre avait eu lieu. Les participants en étaient arrivés à la formulation de cinq propositions : l’établissement de procédures pour rediriger les clients entre organismes selon leurs besoins; la distribution équitable des ressources financières par un travail en amont avec les bailleurs de fonds; la mise en place d’une ou de plusieurs tables de concertation à Toronto; le recensement des organismes existants et une meilleure connaissance collective de leur mandat; et finalement, l’élaboration de stratégies pour travailler plus efficacement avec les organismes anglophones. Cette réunion initiale avait également permis aux organismes de mieux faire connaissance avec Florence Ngenzebuhoro qui, trois mois plus tôt, était devenue la nouvelle directrice générale du Centre francophone.

La rencontre d’avril avait à présent pour but de mieux définir les cinq propositions et de mettre sur la table des idées de gestes concrets à poser pour les mener à bien. En entrevue, Mme Ngenzebuhoro a avancé qu’il y avait une volonté manifeste, dans la communauté, de tisser des liens : « Ce que je sais, ce que je vois, c’est un besoin des francophones de se parler ». Le Centre francophone, malgré son importance, souhaite cependant demeurer en retrait de ce processus afin qu’il demeure une démarche collective. « On est l’initiateur, mais on n’est pas l’organisme désigné pour coordonner », insiste la directrice générale.

Pendant la rencontre, les participants se sont divisés en cinq groupes, soit un par proposition. Les idées ont fusé afin de donner corps à ces concepts jusque-là plutôt abstraits. Les uns relataient des expériences passées en lien avec le thème, les autres faisaient état des dynamiques régionales en termes de distances, certains ont rappelé l’importance de l’offre active, quelques-uns ont souligné la nécessité de déterminer les budgets nécessaires, plusieurs ont mentionné le classement nécessaire des organismes par domaine d’intervention, etc.

En plénière, les participants ont passé en revue les principales idées qui avaient été exprimées au sein de leur groupe. Parmi les points qui sont revenus d’une proposition à une autre, on retrouve la volonté d’assurer une présence plus cohérente et efficace des organismes sur le web, de mieux déterminer les champs d’intervention de chacun, de bien identifier les attentes du marché et du bassin de clients potentiels, etc.

Une autre idée a suscité plusieurs commentaires : celle de créer une table de concertation pour les organismes de Toronto ou du Grand Toronto. Aucune décision n’a été prise à cet égard mais l’intérêt était palpable. Les participants ont exprimé leur désir de mieux se connaître les uns les autres et de travailler de concert tout en se promettant d’étudier plus en détail cette suggestion.

Les idées et pistes de réflexion exprimées au cours de la rencontre seront condensées dans un document préparé par le Centre francophone et envoyé à tous les participants. Ce document de travail ne sera qu’une première étape pour, à long terme, doter la communauté de nouveaux outils propres à assurer son avenir.

 

PHOTO : Une trentaine de participants étaient présents.