Richard Caumartin

L’organisme Akwaba Community a célébré, le 29 juillet, la Journée internationale de la femme africaine (JIFA) au campus du Collège Boréal à Toronto. Cette journée emblématique, qui est célébrée le 31 juillet à travers le monde, met en lumière le rôle essentiel des Africaines dans la société et leur contribution significative dans divers domaines.

Cette édition de la JIFA a été marquée par un programme riche en échanges et en partage d’expériences organisée conjointement par Akwaba Community et le Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones (MOFIF) ainsi que le Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest (Réseau).

C’est d’ailleurs l’agente de projet de la région du Niagara du Réseau, Mikhaela Sullivan, qui animait cette activité destinée à promouvoir la résilience de la femme africaine.

D’entrée de jeu, l’événement a été marqué par la présence de Josiane Aboungono, représentante de Natalia Kusendova-Bashta, adjointe parlementaire à la ministre des Affaires francophones, qui a remis à Akwaba Community, un certificat en reconnaissance de son engagement continu en faveur de l’autonomisation des femmes africaines.

Puis, un panel composé de Marie Chantal Baguia d’Ottawa (fondatrice de Machab Design et de Machab Consulting), de Ndiallo Aw Badji de Montréal (fondatrice du Groupe Mamy Kaya) et de Ngalula Kalunda (fondatrice de NK Consultation), a parlé des défis, outils et ressources disponibles pour les femmes immigrantes. Cette discussion était modérée par la journaliste Carol Offi d’Edmonton.

Les trois femmes au parcours inspirant ont partagé les secrets de leur réussite et surtout exprimé leur vision de la femme immigrante africaine ici au Canada. « C’est la femme de courage, assure Mme Kalunda, qui réalise que le chemin n’est pas toujours facile mais qui arrive au bout de celui-ci. »

Les trois panélistes sont toutes d’accord sur un point : « toutes les femmes qui étaient présentes sont des leaders. En observant, on voit bien leur dynamisme », indique Mme Aw Badji. « C’est une femme de valeur qui transmet ce qu’elle a reçu, ajoute Mme Baguia. Étant de première génération, elle partage ce que ses parents lui ont montré. C’est une personne ouverte à l’autre dans une nouvelle terre d’accueil. »

Les invitées ont aussi offert leurs opinions face aux choses qui peuvent affecter la femme dans son élan d’entrepreneuriat. « La gestion de la famille, certes, et allier le côté professionnel à tout cela, explique Ndiallo Aw Badji. Nous devons respecter notre culture mais il faut aussi s’ouvrir à la nouvelle communauté. »

Pour Marie Chantal Baguia, il est important pour la femme de prendre soin d’elle. « Gérer la fatigue, jongler avec les responsabilités familiales et professionnelles. Si cela devient trop lourd, demandez de l’aide », dit-elle.

La journée s’est poursuivie avec quatre ateliers interactifs, chacun traitant d’un sujet crucial pour l’autonomisation des femmes africaines dont le développement d’un réseau de soutien et la façon de décrocher des opportunités grâce aux réseaux sociaux, et un autre dédié à la maîtrise des finances personnelles pour les entrepreneures.

Un troisième atelier, intitulé Communication efficace et storytelling pour promouvoir votre entreprise, présenté par Hermine Mbondo, a suscité de vives discussions et des échanges fructueux.

La célébration a également été marquée par une session de partage d’expériences animée par Vanessa Amilia, Ndieubott Cissé et Mariamou Dieye, toutes membres d’un groupe WhatsApp récemment incorporé en organisme à but non lucratif, Femmes dynamiques de l’Ontario. Elles ont partagé avec le public les meilleures pratiques et quelques conseils liés à la disponibilité des produits d’origine africaine sur le marché canadien.

En fin de compte, le but de cet événement annuel est de créer pour les femmes africaines des opportunités de réseautage propices à la création de liens durables.

Photo : De gauche à droite : Marie Chantal Baguia, Ngalula Kalunda, Ndiallo Aw Badji, Carol Offi et Josiane Aboungono