Dès qu’il y a un chamboulement dans la vie, le sommeil s’en trouve affecté puis le stress lié au manque de sommeil commence à s’installer. On se fatigue simplement qu’à penser qu’on est fatigués.
C’est un cercle vicieux d’insomnie anxieuse duquel souffre un dixième des Canadiens, et la COVID-19 n’a fait qu’empirer la situation.
Les somnifères ne sont qu’une solution temporaire aux maux sans offrir de guérison complète alors que conseillent les experts? Et faut-il vraiment tant s’inquiéter de son sommeil?
Le passage au mode télétravail ainsi que le confinement a rendu floue la routine pour plusieurs et augmente le temps passé à l’intérieur, ce qui entraîne un dérèglement de l’horloge interne.
Il est recommandé de donner un moment de répit à son corps en fin de journée, loin des écrans, car c’est une habitude qui aide drastiquement le développement d’une routine saine de sommeil et une remise à neuf de l’horloge interne.
Ce n’est pas pour rien qu’il est surnommé le « sommeil réparateur ». L’insomnie peut causer de sérieux problèmes et malheureusement, les effets à long terme des somnifères aussi.
Les études montrent que les insomniaques sont plus à risque de faire de l’hypertension, une dépression et de souffrir des troubles de concentration et de mémoire.
L’usage à long terme de somnifères pourrait augmenter considérablement les risques de démence, entre autres, sans oublier qu’à long terme, le corps y développe une tolérance et le produit perd de son efficacité.
La solution? Les experts sont en consensus, il faut arrêter de s’inquiéter du sommeil. Le traitement le plus reconnu maintenant par la communauté médicale est la thérapie cognitive comportementale, qui a un taux de fonctionnement de 40 % auprès d’environ 65 % des insomniaques.
La technique consiste à modifier les habitudes de sommeil. Permettre à la conscience d’associer à nouveau le lit à un espace de sommeil et non de stress. S’ils ne s’endorment pas, les patients sont encouragés à se lever et changer de pièce en attendant un nouveau vent de fatigue.
La thérapie tente aussi de briser le mythe des « huit heures de sommeil idéal ». En fait, une nuit de six heures continues est bien meilleure qu’une nuit de neuf heures entrecoupée de réveils.
De plus, si l’insomniaque se couche seulement lorsqu’il ressent une fatigue et se lève quand même le lendemain pour ses activités normales, cela aidera à réguler le cycle de sommeil. Éventuellement, les hormones ont plus de chance de se programmer pour un coucher plus tôt.
Bref, arrêter de paniquer pour le sommeil est une excellente façon de commencer de meilleures nuits de repos. Les participants à la technique affirment toujours ressentir un peu de fatigue, mais qu’ils peuvent recommencer à vivre sans stress et avoir de meilleures nuits.
SOURCE – Élodie Dorsel