Une musique entraînante résonne dans le quartier général de la police de Toronto. Une foule compacte se presse à l’intérieur. Les spectateurs ont les yeux tournés vers Fumu Jahmez. Chanteur, danseur et chorégraphe, l’artiste est venu animer la huitième célébration de la Journée internationale de la francophonie organisée, le mardi 20 mars, par le Comité consultatif communautaire francophone du Service de police de Toronto (SPT).
L’événement torontois a mis à l’honneur la culture congolaise. Mais pas seulement. Il a beaucoup été question de la diversité de la communauté francophone. Comme pour coller au thème de cette journée internationale organisée partout dans le monde : « La langue française, notre trait d’union pour agir ».
« On a remarqué que l’on venait tous de différents backgrounds », lance d’emblée Serge Paul, le coprésident du Comité consultatif communautaire francophone du SPT, au micro.
Ces célébrations sont l’occasion « de célébrer la diversité de la communauté francophone », résume Tony Veneziano, directeur administratif du SPT. Cette communauté francophone diverse est « un atout pour nous, pour la ville, pour la province », ajoute Marie Moliner, avocate, membre de la Commission de services policiers de Toronto et l’une des invitées d’honneur de cette journée. L’idée directrice, c’est Nathalie Lévesque, coprésidente sortante du Comité, qui la résume en citant un proverbe africain : « Si vous voulez aller vite, allez-y seul. Si vous voulez aller loin, allez-y ensemble ».
Il y a un autre enjeu, derrière ces célébrations. « Il est important de montrer au SPT que la communauté francophone est vivante, multiculturelle, diverse », explique Tina Trépanier, agente de liaison francophone au sein de la police torontoise.
Ces célébrations du 20 mars au quartier général de la police servent donc à « faire rayonner la francophonie dans un milieu très anglophone, à faire savoir qu’il y a des francophones à Toronto », reprend Serge Paul. La démarche sert donc, indirectement, l’objectif du Comité, soit « améliorer les services auprès de la communauté francophone ».
SOURCE: Nicolas Hasson-Fauré
PHOTO: Les membres du comité