S’il est de notoriété publique que les maisons d’édition ne proposent de publier leurs livres qu’à de rares auteurs, peu de personnes savent qu’il suffit désormais de se rendre à la bibliothèque pour pouvoir imprimer son manuscrit à moins d’une vingtaine de dollars par unité.
C’est dans l’air du temps, semble-t-il, l’autopublication connaît un engouement certain ces dernières années, ce qui n’a pas échappé à la sagacité des instances dirigeantes de la Bibliothèque de référence. Ainsi, cette dernière de se doter d’un nouveau service dénommé Asquith Press, permettant d’imprimer des livres de qualité « professionnelle » pour une somme modique. Située dans la zone d’innovation numérique (Digital Innovation Hub) de l’établissement, la machine permet d’imprimer des couvertures couleur en haute résolution, sans oublier des pages en noir et blanc avec photographies. Livres de cuisine, poésie, mémoires, albums photo, thèse et croquis sont donc les bienvenus dans cet espace de création. Les ouvrages disposeront d’un nombre de pages compris entre 40 et 800, et il faudra en moyenne cinq minutes pour qu’une copie soit prête.Pour rendre le procédé encore plus ludique, des bandes de plastique permettent d’observer la bonne marche de l’impression, et d’assister à chaque étape. Il en coûtera 25 $ pour paramétrer la machine, puis 6 $ par unité et 4 cents par page (blanche ou manuscrite).
Pour les novices, la bibliothèque met en place un service d’aide gratuit, qui explique tout le processus de A à Z. Sur internet, mais également à l’occasion d’ateliers et de séances d’information organisées spécialement pour que chacun puisse y trouver son compte. Il ne suffit que d’un fichier informatique réalisé sur le logiciel Microsoft Word pour réaliser un ouvrage, mais il doit disposer d’un format convenable dont le rédacteur doit s’occuper. Pas de panique toutefois si quelques erreurs venaient à se glisser dans le manuscrit, le serveur peut se charger de réaligner le texte afin que l’impression soit convenable.
Compte tenu de l’investissement, qui s’élève à 68 000 $ environ, il s’agit également de rentabiliser l’achat et de faire en sorte que chacun, toutes classes d’âge confondues, puisse y voir un intérêt et l’utiliser à chaque fois que l’occasion se présente.
Cette presse s’ajoute à la nouvelle liste d’équipement technologique acquis récemment par la Bibliothèque de référence. Parmi ceux-là, on peut désormais y trouver une imprimante et un scanner 3D en plus de dispositifs de production audio.