L’Alliance française de Toronto a un nouveau directeur général en la personne de Jean Grenier Godard. Fraîchement arrivé dans la Ville reine, il a pris ses fonctions il y a quelques jours.

Certaines personnes font leur carrière professionnelle dans une seule entreprise. Ce n’est pas le cas de Jean Grenier Godard qui a un parcours assez atypique. Son premier travail, c’est à la montagne qu’il l’exerce en tant que guide et moniteur. Il range les skis et devient instituteur pendant quelques années.

En 1991, il effectue un autre changement de carrière et se consacre au secteur de la publicité en tant que planificateur stratégique, métier qu’il exercera par intermittence pendant 25 ans.

En parallèle, il monte en 1993 son entreprise Domino qu’il fermera suite à un accident de la route en 1999.

Il revient à ses premières amours, non pas la montagne, mais la publicité et l’éducation. Il occupe alors la fonction de directeur des études de la filière publicité de l’Université de Nancy 2 jusqu’en 2008.

Puis, il grimpe les échelons et prend la direction de l’école de commerce DGC.

En 2010, il continue sur sa lancée et prend la tête de l’ESTA, une autre école de commerce.

Avec un parcours en majorité en entreprise et en enseignement, rien ne pouvait donc laisser présager qu’il devienne un jour directeur de l’Alliance française de Toronto, si ce n’est peut-être son amour pour la culture.

« Ce qui m’a intéressé à l’Alliance française, c’est la mission, dit-il. Quand on regarde ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, le nationalisme qui monte, la montée de l’intolérance, je trouve ça inquiétant. Une des choses pour lutter contre ça, c’est la culture. C’est l’ouverture d’esprit, c’est l’éducation et ça, ce sont dans les valeurs de l’Alliance française. »

Arrivé récemment, le nouveau directeur de l’AFT prend peu à peu ses marques. Dès sa sortie de l’avion, il a tout de suite été mis dans le bain en allant à une soirée Halloween organisée par un membre de l’Alliance. Une bonne façon de rencontrer des gens et de mieux connaître la culture nord-américaine.

Mais les choses sérieuses vont vite arriver et Jean Grenier Godard le sait bien. « Il y a évidemment tout un tas de choses qui ont été commencées et qu’il va falloir poursuivre, précise-t-il. Je ne viens pas ici pour tout révolutionner. C’est clair que dans tout ce que j’ai fait j’ai toujours essayé d’y mettre beaucoup de moi parce que je m’investis. Mais je suis avant tout au service de ma mission et de faire que les choses se passent le mieux possible et en accord avec les directives qu’on me donne ».

En attendant, Jean Grenier Godard se familiarise avec son équipe, sa mission et la francophonie torontoise.