Processus de recherche personnel, l’art thérapie pourrait avoir comme adage « mieux vaut prévenir que guérir ». Loin de la relation patient/docteur ou maladie/médicament, l’art thérapie s’inscrit dans un processus de recherche et de mouvement et s’adresse aussi bien au malade physique ou mental, qu’à celui qui souhaite travailler sur lui-même.
L’Agence Ekin
En développement académique depuis une dizaine d’années, l’art thérapie a su se creuser sa place dans le milieu de la santé et du bien-être.
Le 18 août dernier, il était présenté et représenté par l’Agence artistique Ekin. Ce collectif qui regroupe plusieurs artistes à travers le monde s’exprime à travers une démarche artistique nourrie d’un engagement social.
« Dans sa recherche, l’artiste se nourrit de la société », explique Adrienne Medjo. L’artiste pluridisciplinaire qui s’adonne aux contes ou encore à la danse est la cofondatrice d’Ekin qu’elle a imaginé avec Carolina Cortes, comédienne et dramathérapeute.
Ces deux amies d’enfance présentaient aujourd’hui leur travail à la communauté francophone de Toronto et les enjeux de la thérapie par l’art.
La magie du détour
« L’art thérapie c’est accompagner une personne dans un processus de création artistique », note Carolina Cortes. Musicothérapie, dramathérapie, danse thérapie, arts plastiques et thérapie : l’art thérapie utilise les différentes branches des arts pour les allier à la psychothérapie. Après une analyse des besoins, l’art-thérapeute donne des outils afin de permettre à la personne de répondre à ses propres questions, à se repositionner par rapport à ce qu’il croit savoir de lui-même. Par le biais de l’art, l’artiste crée un lien particulier avec son « patient ».
« L’art thérapie c’est aussi la magie d’utiliser le détour. L’individu à l’opportunité d’endosser un nouveau rôle afin de se libérer des étiquettes collées par la société », remarque Carolina Cortes.
Lieu de dépôt, de pause, l’art thérapie n’est pas là pour donner des solutions, mais aide plutôt tout un chacun à accepter qui l’on est et où l’on va.
Laurence Stenvot