Alexia Grousson

L’ACFAS-Toronto Centre-Sud-Ouest (CSO) a vu le jour grâce à l’initiative de l’Université de l’Ontario français en novembre 2021. En effet, de nombreux professeurs et étudiants de diverses universités de la Ville reine se sont associés afin de promouvoir la diffusion des connaissances en français dans la région du Grand Toronto et du Sud-Ouest de la province.

Le 13 février, malgré une météo des plus défavorables annonçant une tempête hivernale, la première édition de la Journée des savoirs a eu lieu au campus Glendon de l’Université York. Intitulée Le cerveau dans tous ses états, la rencontre a réuni des chercheurs, des étudiants et la communauté.

« Après avoir déterminé les besoins de la communauté, nous avons décidé de créer un événement interdisciplinaire afin de réunir des chercheurs de différents domaines autour d’une question. Cette année, le cerveau est le sujet qui a retenu notre attention », explique Marie-Élaine Lebel, membre du comité de l’ACFAS-Toronto CSO.

Le conférencier Patrick Cavanagh du Collège Glendon a ouvert le bal avec son sujet : Dévoiler les règles du cerveau à travers l’art. Puis neuf conférenciers se sont succédé en trois axes ayant pour thème respectif : Vision et perception, Stress et santé, et Apprentissage des langues.

« Ces communications s’adressent au grand public. Il y a donc une volonté particulière de vulgariser les savoirs pour les rendre accessibles. De plus, l’interdisciplinarité à travers les arts, la psychologie, les langues, la science, la santé et même le racisme, offre un dialogue diversifié, suscitant l’intérêt du public et des chercheurs », poursuit Mme Lebel.

Une discussion très pertinente en lien avec le Mois de l’histoire des Noirs intitulée L’effacement systémique des Noirs francophones dans les systèmes éducatifs et ses impacts sur le cerveau, a été donné par la travailleuse sociale Sandra Sassa. Elle a mis en évidence de grandes disparités d’accès à l’éducation pour les jeunes au Canada et l’impact que cela engendre sur la santé mentale.

« Ce qui m’a marquée lors de cet événement, en plus de l’interdisciplinarité et de la vulgarisation des savoirs, c’est que des chercheurs ont fait l’effort de présenter leur recherche en français. C’est vraiment remarquable d’avoir à Toronto une journée complète en français, de communication scientifique et accessible au grand public. Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits de cette première édition et nous avons atteint nos objectifs. Nous aimerions pérenniser cet événement chaque année, en changeant le thème », conclut Marie-Élaine Lebel.

La prochaine activité de l’ACFAS Toronto CSO sera le concours Ma thèse en 180 secondes, au Collège Massey de l’Université de Toronto, le 18 mars. Ce concours est une occasion, pour les étudiants au doctorat, à la maîtrise ou au premier cycle, de présenter leur thèse ou projet de recherche, en espérant se qualifier pour la finale canadienne à Montréal, en mai.

Photo (ACFAS-Toronto CSO) : Des membres de l’ACFAS Toronto. De gauche à droite : Sarah Choukah, Thomas Chiasson-Lebel, Ines Benzaghou, Marie-Élaine Lebel, Imen Ben Jemia, Patrick Cavanagh, Chantal Trudel et Linda Cardinal