Alexia Grousson
Dans le cadre de la Semaine de la Francophonie, Lélia Young, poète et professeure à l’Université York, a organisé une soirée poétique le 21 mars au Musée canadien des langues situé au Collège Glendon suite à une promesse faite à ses étudiants de poésies et de littératures franco-ontariennes.
Mme Young est présidente d’honneur à la Société des écrivains de Toronto. « En tant que présidente d’honneur, il est de mon devoir de créer ce genre d’évènement afin de rendre la Francophonie vivante. Elle a besoin d’être réveillée et d’évoluer pour nous représenter tous grâce à la diversité culturelle. Chaque jour, on aide la langue française à se développer et elle devient plus forte. Comme dirait le poète Patrice Desbiens, « pour survivre il faut écrire et publier », explique Lélia Young.
Mme Young a choisi le thème de la terre pour la soirée. « C’est le retour du beau temps et du printemps qu’il faut fêter. C’est aussi un sujet important et inquiétant. La terre est très affectée par l’exploitation humaine et d’ici quelques années, il n’y aura plus d’héritage à laisser. Il faut réagir », dit-elle.
Plusieurs écrivains se sont joints à la fête : Soufiane Chakkouche, Rajendra Gopal, Didier Leclair, Arianne M. Matte, Gabriel Osson et Paul Savoie.
La soirée s’est déroulée en deux parties. D’abord, chaque auteur avait trois minutes pour parler de ce que représente pour lui la Francophonie et de ses réflexions personnelles sur le thème de la terre. Puis, chacun d’eux a eu cinq minutes pour lire un passage de son livre ou nouvelle. Pour la deuxième partie de la soirée, chaque auteur été invité à lire quelques-uns de ses poèmes. Certains ont choisi des poèmes publiés alors que d’autres ont dévoilé des textes inédits.
Une trentaine de personnes ont participé à la rencontre. « C’était un énorme succès. Je ne m’attendais pas à autant de monde. C’était très chaleureux et multiculturel. Cette soirée était un rafraîchissement pour moi, mais aussi pour tout le monde. Je prévois de répéter l’expérience. Nous avons besoin de soirées inspirantes et qui donnent de l’espoir », conclut Lélia Young.
Photo (AAOF) : Paul Savoie lit un passage de l’un de ses textes.