Le gouvernement ontarien s’est récemment fixé comme objectif de remanier tant soit peu le système de santé pour lui conférer une plus grande cohérence et efficacité. À cet effet, le 17 décembre dernier, le ministère de la Santé et des Soins de longue durée publiait un document destiné à faciliter les rétroactions de la population quant à ses intentions.

C’est en s’appuyant sur ce document que le Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) du Centre-Ouest, le RLISS de Mississauga Halton et Reflet Salvéo ont organisé une consultation publique qui s’est tenu le 28 janvier au Cercle de l’amitié. Une vingtaine de personnes se sont donc réunies en soirée pour échanger sur les propositions du gouvernement. Après une brève intervention de Lorraine Gandolfo, membre du conseil d’administration du RLISS du Centre-Ouest, la première moitié de la rencontre fut dévolue à un état des lieux de la situation présente et à une présentation des projets du ministère. C’est Patrick Boily, consultant coordonnateur des services de santé en français et consultant en santé autochtone au RLISS du Centre-Ouest, et Gilles Marchildon, directeur général de Reflet Salvéo, qui ont initié les participants aux questions qui leur ont été soumises pendant la seconde moitié de la consultation.

Donner aux patients un meilleur accès aux soins, peu importe l’endroit où ils vivent : tel est, très succinctement résumé, l’objectif de Queen’s Park. C’est d’abord en évoquant les problèmes vécus par les minorités en termes d’accès, les critiques les plus fréquentes quant à la disponibilité et à la cohésion des services, le manque de soutien aux aidants naturels, la fragmentation de la planification et de l’offre de soins de santé, etc. que furent mieux compris la raison d’être de ce nouveau plan gouvernemental. 

Puis, celui-ci fut explicité en quatre volets, le premier portant sur l’intégration efficace des services et une équité accrue. Plus concrètement, cela signifie que les RLISS deviendront responsables de la planification et du rendement des services et qu’ils accorderont une plus grande attention aux disparités régionales et aux minorités. L’accès plus rapide aux soins primaires et la meilleure intégration de ceux-ci constituent le deuxième volet, et sa réalisation passera par une étroite collaboration avec les patients et les fournisseurs de ces soins.

Le troisième point, l’amélioration de l’uniformité et de l’accessibilité des soins à domicile et en milieu communautaire, entraînera un transfert de responsabilités des Centres d’accès aux soins communautaires (CASC) aux RLISS. Quatrièmement, l’établissement de liens plus étroits entre la santé de la population et les politiques de santé publique constituera un objectif qui se réalisera entre autres par une harmonisation du travail des RLISS et des bureaux de santé publique.

Chacun de ces volets était assorti de deux questions qui furent posées aux participants lors des 45 minutes suivantes. Deux groupes furent en effet formés et MM. Marchildon et Boily y firent office d’animateur pour faciliter les échanges tout en consignant les commentaires. Les gens avaient des opinions mais également des questions, leur degré de connaissance du système se limitant généralement à leur expérience. Ils ont fait état des problèmes qu’ils ont constatés, des incohérences du système, de leur relation avec le personnel médical, etc. Certains ont mentionné la difficulté de s’exprimer en anglais et d’être compris en français. Les animateurs, quant à eux, ont détaillé les questions et cherché à connaître à fond les idées et perceptions des participants. Quels seraient les signes tangibles de l’atteinte d’un système optimal? Quelles devraient être les priorités? Quels moyens devraient être utilisés pour atteindre les objectifs? Etc.

Les participants étaient visiblement intéressés à partager leurs opinions en ce qui touche la santé. À la fin, Patrick Boily et Gilles Marchildon ont fait une courte synthèse des commentaires qui feront ensuite l’objet d’un rapport destiné à être acheminé au ministère.  

Photo:  La consultation a réuni une vingtaine de participants.