Le 1er août dernier, la Coalition des Noirs francophones de l’Ontario (CNFO) rassemblait en ligne une cinquantaine de participants pour une rencontre communautaire, une première pour l’organisme. En fait, pour la CNFO, tout fera office de « premières » pendant encore un bon moment puisque l’organisme en est encore à ses premiers pas : fondé le 23 novembre 2019, ses projets avaient été mis sur pause en raison de la pandémie.

D’un autre côté, la CNFO a été chanceuse dans sa malchance en ce sens que la fin de ce délai a coïncidé avec des événements qui ont mis la communauté noire au cœur de l’actualité. Animée par Patrick Auguste et Grâce Busanga, la rencontre a débuté à ce propos avec quelques mots de circonstance de la présidente, Julie Lutete : « C’est le temps d’unir nos efforts pour travailler ensemble. Levons-nous tous pour bannir le racisme et la discrimination sous toutes ses formes. La force est dans l’unité ».

Le logo de la Coalition

La rencontre, à laquelle ont pris part de nombreux représentants d’associations ethnoculturelles de partout en Ontario, a surtout servi à faire connaître l’organisme. La CNFO, comme son nom l’indique, se veut une coalition, c’est-à-dire une entité qui, par-delà les particularités de chaque communauté, sera le porte-parole de tous les Noirs ontariens d’expression française auprès des gouvernements et des médias quant aux questions qui les touchent en général. La CNFO a également pour objectif de rassembler, former et informer les Noirs encore une fois sur des enjeux qui les concernent.

Les organisateurs de cette activité ont ensuite répondu aux questions de l’assistance virtuelle. Plusieurs se demandaient quelles seront les prochains gestes posés par la CNFO. L’organisme prévoit se livrer à des consultations, orchestrer une campagne de recrutement et développer une planification stratégique. Pour ceux qui souhaiteraient s’engager au sein de la coalition ou proposer des modifications à ses structures et à son mandat, l’assemblée générale se tiendra cet automne, probablement en novembre. Un site web sera aussi créé d’ici là.

Certains se sont aussi demandé si le discours tenu par la CNFO ne tenait pas trop de la rhétorique et de l’obsession du passé, ce à quoi il a été répondu qu’une association doit prendre en compte l’actualité pour conserver sa pertinence et connaître l’histoire pour prendre conscience de sa raison d’être.

Puisque 2020 est une année charnière aux dires de la présidente, il faudra à la CNFO battre le fer tant qu’il est chaud. L’organisme est encore en construction de sorte que toute aide est la bienvenue.