Un cinquantième anniversaire, ce n’est pas rien, surtout lorsqu’il s’agit de célébrer un lieu dédié aux pratiques artistiques. Pour marquer l’occasion comme il se doit, quoi de plus à propos que de rejouer l’un des spectacles parmi les plus populaires de l’établissement : Baobab.
« C’est un spectacle que j’ai créé avec des peuples africains, explique la directrice artistique de la compagnie de théâtre Motus Hélène Ducharme. Il a été développé à partir de légendes d’Afrique! Le baobab à la base était un arbre normal puis il est tombé en amour avec la terre et le soleil était jaloux. C’est ainsi que s’est abattue une sécheresse terrible. » Conjuguant conte, marionnettes et masques inspiré de l’esthétique de ces contrées, Baobab est un vrai moment de poésie.
Quatre comédiens se partagent la scène dont deux musiciens, les griots, ces conteurs traditionnels d’Afrique de l’Ouest. L’un joue du balafon, un instrument de percussion proche du xylophone, l’autre de la cora, une harpe-luth mandingue, en plus du djembé. Tous trois offrent des sonorités typiques, envoûtantes.
« À chaque fois, c’est un nouveau public, confirme Mme Ducharme. Il faut faire attention. » En effet, ce n’est parce que les précédentes prestations étaient réussies qu’il faut relâcher son attention. Un mauvais spectacle et c’est toute la réputation de la compagnie qui pourrait être en jeu. C’est un spectacle positif, très ensoleillé explique la directrice artistique. C’est très famille, centré autour du partage. » Confiante sur l’attractivité de la pièce, elle pense que tout le public possible n’a pas encore été touché par les grâces de Baobab.
« Le 50e anniversaire du Young’s People Theatre, c’est très excitant, dit la productrice associée Katherine Sanders. Cela indique que le YPT est durable et vivant! C’est merveilleux de voir que les parents et grands-parents reviennent année après année. » Jugeant le thème de Baobab adapté à la saison, elle insiste sur la relation privilégiée entre les spectateurs et cette histoire « merveilleuse ». Quant au futur de l’organisme, il sera centré selon elle sur le Centre d’éducation, qui va permettre de développer de nouvelles pièces. « Le Centre d’éducation signifie que la société va devenir le cœur de la communauté, s’agrandir et devenir de plus en plus important », conclut Mme Sanders.
Les représentations de Baobab auront lieu du 13 au 23 octobre, au 165 rue Front Est.