Il en était question dans notre édition web du 27 septembre. Le Montréaler, cette exposition à la galerie de l’Alliance française (AF) de Toronto qui rassemble quelques 62 artistes (52 illustrateurs et 10 auteurs).

Parce que redondance n’est pas journalisme mais que le suivi de l’information c’en est, nous n’allons donc pas vous en redessiner les contours – laissons l’art aux artistes – d’autant plus que la conférence du 6 novembre dernier à l’AF abondait dans ce sens. En effet, il ne s’agissait point d’un vernissage, il était question cette fois de comité restreint, sans strass ni tenues d’apparat, une rencontre où on a privilégié l’intime au protocole, le fond à la forme, le dessin au cadre, le contenu au contenant, le pendant à la fin!

Pour ce faire, trois acteurs du projet y ont été invités. Le codirecteur artistique de l’exposition, Renaud Plante, l’illustratrice Aurélie Grand et l’illustrateur Mathieu Potvin (ne vous fiez pas aux apparences nominales, Mathieu a gagné ses lettres de noblesse à la force d’un pinceau tenu singulièrement à pleine paume).

Les deux artistes se sont hâtés de dessiner en une heure, montre en main, une « Une » de leur cru de la version fictive du Torontonier, in situ, de visu, devant une assistance bien attentive. Parallèlement, Renaud Plante s’était chargé d’expliquer, comme il le pouvait, les différentes étapes du projet, de sa genèse à la gestation de l’idée créatrice – celle que les autres n’ont pas, en passant par le cheminement, croquis à la rescousse, jusqu’à la finition.

Quant à notre question À quand le vrai Torontonier ?, c’est encore fois Renaud qui s’y était collé : « Ça serait une bonne chose si la ville de Toronto s’approprie le projet. Je peux, par empirisme, vous assurer que ce n’est qu’une question de volonté. Il suffit qu’un Torontois décide de déclencher le processus du projet et de chercher ensuite les illustrateurs de la région, tout en capitalisant sur l’expérience du Montréaler. C’est ce qu’on a fait avec The Parisianer qui existait déjà. Cette personne peut être n’importe qui dans cette salle ».

Lorsque l’on sait le potentiel énorme que connaît Toronto en matière d’illustrateurs, cela devient carrément tentant. Avis aux artrepreneurs! 

PHOTO: Le codirecteur artistique de l’exposition, Renaud Plante et Laetitia Delemarre, directrice culturelle de l’AF. En arrière-plan : la projection en direct du travail des artistes. 

SOURCE: Soufiane Chakkouche