C’est devenu un rituel, chaque année, le Centre francophone du Grand Toronto (CFGT) organise, par l’entremise de son pôle des Services aux nouveaux arrivants, une journée d’activités socioculturelles gratuites pour participer à la célébration de la Semaine nationale de l’immigration francophone.

Programmée entre le 3 et le 9 novembre pour l’édition 2019, cette semaine est une véritable occasion de rassemblement et d’échange pour la communauté francophone et francophile, et ce, quelles que soient leurs origines.

Le CFGT a choisi d’y laisser son empreinte le dernier jour (le 9 novembre) dans ses locaux à Toronto avec un programme intitulé Franco-monde. Au menu, dans l’ordre : du réseautage, des activités pour les enfants, une collation, un spectacle musical exécuté admirablement par la jeune chanteuse Charmie, un déjeuner, un test factice de citoyenneté et, sans conteste, le clou de la journée, une activité interactive survenue après le repas. En effet, après s’être rempli la panse, l’assistance a été conviée à jouer aux ventres creux!

Créé et animé par une équipe venue spécialement de Montréal pour l’occasion, et moyennant des scénarios réalistes bien ficelés, l’exercice consiste en un jeu de rôle incitant les convives à vivre les réalités de réfugiés qui ont tout laissé derrière eux, passé comme famille, afin d’emprunter le chemin incertain de la clandestinité pour certains et celui de l’exil pour d’autres.

Parallèlement, tous les responsables des services du Centre étaient présents et à la disposition des invités (des nouveaux arrivants pour la plupart) pour répondre à leurs nombreuses questions.

Pour Oureye Seck, coordonnatrice des Services aux nouveaux arrivants, la question qui revient le plus souvent est celle du logement à Toronto. « Ce problème devient pressant chez les nouveaux arrivants. Ces derniers viennent avec l’idée qu’ils peuvent être logés par leurs propres moyens, mais ils se heurtent à la réalité du terrain au vue des prix de l’immobilier qui ne cessent de grimper. C’est un véritable casse-tête pour eux et une priorité pour nous. On a mis en place quelques solutions comme des systèmes de ressources au logement ou des propositions de maisons d’hébergement qui sont financées par des bailleurs de fonds, mais je ne vous cache pas que ça devient de plus en plus difficile en raison de la loi de l’offre et de la demande. »

Quant au meilleur conseil qu’on peut prodiguer à un immigrant francophone fraîchement débarqué, naturellement, Oureye Seck opte pour qu’il frappe en premier aux portes du CFGT, tandis que Stéphane Beaupré, chef d’équipe Programme connexions communautaires au CFGT, préconise de « commencer par apprendre l’anglais si le candidat à la citoyenneté est uniquement francophone, car les portes s’ouvrent beaucoup plus facilement en Ontario pour les bilingues ».

En somme, c’est une histoire de portes! Nouveaux arrivants, vous voilà prévenus!  

PHOTO: Les enfants des nouveaux arrivants présents à cette journée

SOURCE: Soufiane Chakkouche