Le vendredi 20 juin dernier, à l’Alliance française de Toronto (AFT), a eu lieu une soirée marquant le rapprochement de deux associations pédagogiques, Voilà Learning et l’AFT.

Forcément, le score lourd comme une meule d’emmental a rejailli sur l’atmosphère. Au moins autant que ce joli soleil de juin qui ferait presque oublier que l’hiver reviendra. Folles, d’ailleurs, les conséquences que peuvent avoir quelques frappes bien senties et bien cadrées. 5-2, et encore, l’arbitre a sifflé la fin du match quelques secondes avant le sixième. La Suisse ne s’en relèvera pas, mais la communauté française de Toronto est heureuse.

Les sourires sont à l’image du score, mais il y a sans doute aussi quelque part les raisons pour lesquelles ces Français se sont réunis. Une signature d’accord. Voilà Learning et l’Alliance française de Toronto ont donc signé une entente de partenariat, qui devrait bientôt porter ses fruits.

Jusqu’ici, ces deux organismes (l’un, une institution internationale établie depuis plus d’un siècle, et l’autre, nouveau et dynamique) étaient en concurrence pour se partager le marché de l’éducation parascolaire en langue française dans la région de Toronto. Maintenant, ils collaboreront.

Ces deux organismes sont complémentaires. Voilà Learning a fondé son succès sur une utilisation pertinente des technologies, tandis que l’Alliance française s’appuie sur son prestige et sur son réseau international. Voilà Learning est une association d’enseignants qui a mis sur pied un système d’enseignement à distance, par le biais d’une technologie similaire à Skype. Avec les profits tirés de cette activité, ils financent des projets éducatifs en Somalie et en Haïti. Le dernier de ces projets, en Haïti, a lieu à Ouanaminthe. 

À l’origine de cette entente entre les deux associations, il y a un déjeuner, celui qu’Hosni Zaouali, fondateur de Voilà Learning et Thierry Lasserre, directeur de l’Alliance française, se sont offerts. Un déjeuner apparemment riche en idées et en créativité, puisqu’il a débouché, à peine trois semaines plus tard, sur cette entente. 

À noter que cette soirée fut aussi l’occasion de saluer la fin de l’aventure torontoise de Michèle Pignol, une figure connue de générations et de générations de pvtistes (participants au Programme Vacance-Travail entre la France, la Suisse et la Belgique), puisqu’elle s’est occupée très longtemps de l’employabilité au 

Consulat. Elle a conseillé des milliers de jeunes Français sur le meilleur visa correspondant à leur situation et la meilleure manière de l’obtenir. Depuis quelques années, elle travaillait au RDÉE Ontario. Son expérience torontoise, elle la résumera d’une phrase, à méditer pour tous ceux qui souhaitent faire de Toronto leur ville d’adoption : « Ce n’est pas toujours facile, mais tout est possible ».

Photo : Megan Coleman, une des fondatrices de Voilà Learning au Canada et Thierry Laserre, directeur de l’Alliance française