La Bibliothèque publique de Toronto propose une série de webinaires de développement personnel axés sur la cultivation d’une meilleure santé mentale. L’animatrice du mini-programme, Maria Legault, s’intéresse au développement personnel. Elle détient un doctorat en Études et pratiques des arts de l’UQAM et est aussi largement engagée dans la communauté artistique francophone de Toronto y ayant exposé des œuvres et reçu diverses distinctions honorifiques.
« Visualiser un lieu réconfortant est un moyen efficace de retrouver un havre de paix. L’exercice aide à activer notre système parasympathique et à accéder à un état de détente », explique Mme Legault au début de l’atelier.
« Quand on reste trop longtemps dans le système sympathique, c’est là que le stress devient chronique. Il faut plutôt créer un pendule entre ce stress et la détente, créer un équilibre entre les deux versions de soi-même », précise-t-elle. Il y aurait supposément un nombre infini de façon d’atteindre le niveau parasympathique de bien-être.
« Durant les hauts et les bas de la pandémie, j’ai souvent utilisé cette technique pour me retrouver dans un lieu où je me sentais plus heureuse et plus vivante », partage l’animatrice.
Alors, c’est quoi cette technique? C’est avant tout un simple début vers sa propre découverte de ce qui détend, car chaque personne est différente. Mme Legault propose une méditation simple en commençant par diriger ses pensées vers les points du corps qui touchent une surface.
« Portez attention au point d’ancrage et souvenez-vous, tout est là pour vous soutenir », indique-t-elle. Il faut aussi remarquer et observer sa respiration sans pour autant essayer de la modifier.
Ensuite, l’exercice consiste à former mentalement un espace qui est réconfortant, soit un lieu existant dans vos bons souvenirs ou bien un site inventé, fruit de l’imagination.
« L’endroit est un refuge pour se sentir calme et détendu », ajoute Mme Legault. Pour rendre l’expérience plus frappante, il faut y rattacher les sens. « Qu’est-ce que vous entendez, voyez, touchez et sentez? », demande-t-elle. Il est possible de se répéter des phrases d’affirmation telles que je suis calme, je suis en sécurité, je suis en paix.
Si la visualisation n’est pas évidente, une réflexion écrite ou même dessinée peu y prendre sa place. « Parfois le dessin donne accès à un travail plus spontané, le contenu au niveau de l’inconscient », affirme-t-elle. Le crayon sur papier devient une représentation de ce que l’on ressent au présent sans que ce soit parfait.
Pour les perfectionnistes, Mme Legault propose quelques modifications. « Si on se retrouve dans une zone de jugement, il est possible de dessiner les sensations par rapport au lieu. C’est plus abstrait et moins intimidant. On peut aussi jouer un petit jeu en gardant le stylo sur la page; ça continue l’élan du dessin sans trop de questions intérieures », propose-t-elle.
Bref, ces explorations permettent d’être présent avec son corps et son esprit sans pour autant ressentir le besoin de vouloir les changer. « C’est un travail intérieur basé sur le processus et non pas le résultat », conclut-elle.