L’Alliance française de Toronto (AFT) présente une exposition des photos de Racheal McCaig sur Vimy. Vimy 100, dont le vernissage a eu lieu le mardi 20 juin en présence du consul de France Marc Trouyet, du principal du Collège Glendon, Donal Ipperciel et du chef de la police de Toronto, Mark Saunders.

Au cours de la soirée, les intervenants ont rappelé que le devoir de mémoire et de se souvenir des hommes morts au combat sont importants.

Pour Rachael McCaig, « que nous soyons d’accord ou pas avec les raisons qui nous ont poussé à aller en guerre, c’est grâce aux gens qui se sont battus que nous avons aujourd’hui le droit d’avoir notre propre opinion et notre liberté ».

Pour la photographe de l’expostion Vimy 100, tout a débuté il y environ 20 mois lorsque la mairie de Givenchy-en-Gohelle qui se trouve près de Vimy, en France, a voulu faire une exposition d’art sur le centenaire de la crête. Et pour souligner l’entente entre la France et le Canada, la ville désirait des clichés d’un photographe canadien. Et Rachael McCaid a été choisie par le bouche à oreilles.

La photographe a effectué sa première visite à Vimy avec sa famille en 2014. Immédiatement, elle fut remplie d’une grande émotion. Au cours de ces voyages en F – il y en a eu trois – sur place, elle photographie le mémorial, symbole d’alliance qui unit les deux pays et symbole des soldats canadiens morts pour la patrie.

De plus, elle s’est rendue dans le cimetière canadien à la crête de Vimy et a pris des photos des pierres tombales. « C’était pour moi si émouvant, si puissant, et très important parce que, en un sens, il y a les gens qui se sont battus mais on ne connaît pas leurs noms. Je n’ai pas seulement les photos des pierres tombales, j’ai trouvé tous leurs dossiers de service. »

Elle fait donc des recherches et sous chaque photo, elle y met le « carnet de guerre » du soldat, pour se souvenir que derrière une tombe, c’est un soldat, un nom, une personne qui a compté. Il ne faut pas l’oublier dit-elle.

L’autre moitié de l’exposition consiste en des images du mémorial, créé par Walter Allward, architecte torontois. Il y a enfin des photos des tranchées et des tunnels, datant d’il y a 100 ans. Des clichés splendides, beaucoup de gros plans, qui montrent la beauté du mémorial et la portée historique des lieux.

« Avec mon appareil photo, j’ai la chance de voir des détails que l’on ne peut pas voir qu’avec un œil. C’est incroyable », confie Rachael McCaid.

Les Torontois peuvent profiter de cette exposition jusqu’au 29 juillet.

Photo : la photographe Racheal McCaig.