Le Club canadien rassemblait ses membres et, de manière générale, l’élite de la francophonie du Grand Toronto le jeudi 22 mars pour son assemblée générale annuelle (AGA) et son dîner-conférence. L’invitée du mois était la ministre des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, et environ 180 personnes étaient venues pour écouter son intervention.
L’AGA comptait moins de participants, soit une quarantaine, mais leur nombre n’en était pas moins étonnamment élevé aux yeux de la présidente, Monique Telmosse. Celle-ci complétait son passage d’un an à la tête de l’organisme et n’avait pas l’intention de se représenter pour être élue au conseil d’administration. Les états financiers, lus par le trésorier Luc Girard, ont révélé que le Club canadien a complété le dernier exercice avec près de 40 000 $ en banque et que la situation de l’organisme, fort satisfaisante, est au beau fixe en termes de santé financière. Les élections, dont les résultats ont été révélés dans les minutes précédant le dîner, ont porté aux commandes de l’organisme les 12 personnalités suivantes : Lise Béland, François Bergeron, Alexandre Blanchard, Wescar Eliscar, Benoit Fabreguettes, Rodrigue Gilbert, Luc Girard, Jean-René Godard, Xavier Labrecque, Dominic Mailloux, Christian Paquette et Anne Vinet.
Après l’AGA, l’assistance, jointe par d’autres participants, s’est dirigée vers une plus grande salle pour le dîner-conférence. En cette Semaine internationale de la francophonie, Marie-France Lalonde était un choix d’invitée qui s’imposait de lui-même et, à deux mois et demi des élections, la ministre ne s’est sans doute pas fait prier pour rencontrer tant de leaders d’opinion en une même occasion. La formule habituelle de ces rendez-vous mensuels avait été modifiée et Marjorie April, plutôt que de se camper dans le rôle de présentatrice, a endossé celui d’intervieweuse.
Mme Lalonde a donc répondu, dans un cadre convivial et sans pression, aux questions de la journaliste. Plusieurs dossiers ont été abordés : la création en bonne et due forme d’un ministère des Affaires francophones qui, selon la politicienne, confirme l’importance que le gouvernement accorde à ce champ d’action; l’obtention d’un statut d’observateur pour l’Ontario à l’Organisation internationale de la Francophonie, qui confère une visibilité et une reconnaissance inédite à la province; l’immigration francophone et les politiques associées qu’il faudrait revoir; et, finalement, le dossier de l’heure, celui de l’Université de l’Ontario français.
« Je suis fière pour nous tous, a insisté Mme Lalonde. C’est encore une fois quelque chose qu’il est important pour notre Première ministre de soutenir. » Interlude pré-électoral mis à part, la ministre a rendu hommage aux acteurs impliqués dans la création de cette université et souligné combien celle-ci sera essentielle pour aider la province à demeurer concurrentielle à l’échelle globale.
Une autre question d’importance pour les francophones, celle de l’accès à des soins de santé dans leur langue, a aiguillé Mme Lalonde sur le dossier de la modernisation du processus de désignation sous la Loi sur les services en français. Une première démarche a déjà été faite en ce sens : il est prévu qu’un projet-pilote débute cet été pour que les étapes de la désignation se déroulent en neuf mois, alors qu’il en prend parfois jusqu’à trois ans dans les circonstances actuelles.
Avec son conseil d’administration renouvelé et la visite de Marie-France Lalonde, le Club canadien aura eu un mois de mars bien rempli. Avril s’annonce non moins intéressant avec une grande première : le gala, le 26, des Prix Relève TO. C’est donc un rendez-vous pour tous ceux qu’intéresse la francophonie d’affaires.
PHOTO : Marjorie April (à gauche) a interviewé Marie-France Lalonde.