Le dimanche 11 février, c’était au tour de l’Égypte de faire l’objet d’une présentation et d’être le thème d’un spectacle interactif au Cercle de l’amitié. En effet, dans le cadre du programme Nouveaux Horizons pour les aînés, l’organisme a choisi de centrer sa programmation 2017-2018 sur les différentes cultures du monde. Chaque fois, des membres de la communauté issus de ces contrées lointaines sont invités à contribuer à l’activité.

C’était à présent au tour de Gabriel Abboud d’être appelé à présenter l’histoire et la culture de son pays natal, l’Égypte. Ce pays compte de nombreuses écoles où l’on prodigue un enseignement en français, un héritage qui remonte à Napoléon Bonaparte qui, rappelons-le, arracha brièvement cette partie de l’Afrique à la sphère d’influence des Britanniques à la fin du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, comme un Égyptien sur cinq travaille dans le secteur touristique, l’État continue à encourager l’apprentissage de langues autres que l’arabe.

Après le dîner, M. Abboud a donc fait un survol de l’histoire de ce pays et de ses richesses archéologiques à la manière d’un visiteur qui le parcourrait en voguant sur le Nil. Plusieurs photos appuyaient ses dires sur le Sphinx et les pyramides, le temple de Hatshepsut, le temple de Karnak, le temple d’Amon, etc. Des infrastructures modernes, telles que le canal de Suez et le barrage d’Assouan, ont aussi été évoquées.

Ces monuments ne sont pas nés du néant et Gabriel Abboud s’est attardé à expliquer quelques épisodes de la longue histoire qui les a vus naître. Ainsi, comment parler de l’Égypte sans mentionner les pharaons, une dynastie considérée comme divine par ses contemporains et à laquelle sont liés les plus extraordinaires constructions antiques. Parmi les pharaons figure le premier conquérant de l’Égypte, Alexandre le Grand, qui s’autoproclama à ce titre et dont la ville d’Alexandrie porte le nom.

Alexandre et Napoléon ne seront que deux des multiples conquérants de l’Égypte qui pendant des siècles a changé de mains au gré des envahisseurs. Parmi eux, les Arabes y implanteront l’Islam qui conditionne jusqu’à aujourd’hui les us et coutumes du peuple. Ce ne sont cependant pas tous les Égyptiens qui sont musulmans, plusieurs étant de confession chrétienne. Il semblerait que le premier à avoir prêché le christianisme au sein de cette population ait été l’évangéliste Marc, ce qui démontre l’ancienneté de cette communauté souvent en butte à l’Islam radical.

L’Égypte contemporaine n’était pas en reste dans la présentation de Gabriel Abboud. Les classes sociales, la surpopulation des grandes villes, les moyens de transport, le tourisme, etc. : plusieurs aspects de cette société ont été abordés, souvent avec humour. Ceux qui, dans l’assistance, n’ont jamais eu l’occasion de visiter ce pays ont pu ainsi avoir une meilleure idée de ce qui les attend si un jour ils en foulent le sol.

L’activité s’est poursuivie avec une danse sous la direction de Frédérique Herel. Jointe par plusieurs dames de l’assistance, Mme Herel a enseigné quelques mouvements archétypiques de danses égyptiennes. Au rythme d’une musique entraînante, les participantes se sont donc trémoussées dans la bonne humeur et c’est sur cet exercice pour le moins particulier que s’est conclu ce rendez-vous au Cercle de l’amitié.

 

PHOTO: Une danse égyptienne sous la direction de Frédérique Herel