Richard Caumartin
Le conseil d’administration d’Oasis Centre des femmes a convié ses membres et la communauté pour la présentation de son rapport annuel 2022-2023 intitulé « L’agentivité des femmes : leurs capacités d’agir en fil d’Ariane », le 14 septembre au YMCA de Toronto, dans le cadre de sa 28e assemblée générale annuelle (AGA).
« Pour préserver les acquis de nos luttes ainsi que les intérêts des jeunes générations féministes, nous devons continuer à promouvoir l’agentivité des femmes à tous les niveaux, explique dans son rapport la directrice générale d’Oasis, Dada Gasirabo. Le terme « agentivité », qui fait souvent froncer les sourcils, est un concept que j’ai appris à comprendre et à explorer durant mon parcours de leadership féministe et de travail auprès des femmes. Il peut sembler trop théorique ou lourd de sens, mais selon Bandura, c’est la capacité des individus à être des agents actifs de leur propre vie, c’est-à-dire à exercer un contrôle et une régulation de leurs actes. Et pour les femmes qui recourent à nos services, comprenons-le sous l’angle de la conjugaison de tout ce qui leur permet de se retrouver et de retrouver leurs capacités de faire changer les choses pour leur épanouissement. »
Mme Gasirabo a indiqué qu’au cours de l’exercice 2022-2023, au-delà des services rendus à travers les services de soutien et d’accompagnement de l’organisme au sortir de la pandémie, « les initiatives de jeunes ambassadrices, des hommes alliés, du groupe « plus forte qu’on ne le croit », de l’appui transitoire aux victimes de la traite des personnes ont continué de prendre de l’envol et leurs actions en disent plus fort que les mots ».
La dernière année a aussi été marquée par l’achèvement du plan stratégique d’Oasis pour bien positionner l’organisme pour les cinq prochaines années. « Ce plan stratégique est beaucoup inspiré des besoins et de la vision de l’agentivité des femmes francophones ainsi que de l’écoute de la communauté, précise la présidente, Nathalie Pelletier. Notre thème cette année met de l’avant l’agentivité des femmes et leur capacité d’agir en fil d’Ariane que nous articulerons à chaque axe de nos opérations et projets. Le conseil d’administration veillera à ce que chaque pas que nous ferons soit un pas vers un avenir plus équitable et plus inclusif pour toutes les femmes. »
Parmi les nouveautés chez Oasis, il y a maintenant un programme de soutien communautaire contre la traite des personnes et deux initiatives, soit « Jeunes ambassadrices » pour les préparer à la relève féministe, et « Plus fortes », des femmes de toutes origines qui s’unissent pour revendiquer les causes des femmes. « Elles sont là pour faire comprendre qu’il faut arrêter de prendre les femmes pour acquises. C’est un groupe qui est là pour nous soutenir », conclut Dada Gasirabo.
Lors des élections, deux nouvelles administratrices ont été confirmées par l’assemblée, soit Éléonore Donati et Axelle Cazalets. La cinquantaine de participants ont profité d’un goûter après la rencontre pour échanger et socialiser.
Photo : Les membres du conseil d’administration d’Oasis. De gauche à droite : Gloria Hill, Edwige Prédestin, Ghislaine Ort, Dada Gasirabo, Nathalie Pelletier, et Éléonore Donati