Difficile de se tromper à la lecture du titre du spectacle Dance : made in Canada/fait au Canada. Il semble en effet que la production ait été réalisée au pays, par une troupe cosmopolite représentant toute la diversité et la force de la région. Ainsi, plusieurs francophones seront présents à l’occasion des deux représentations qui auront lieu les 13 et 16 août au théâtre Betty Oliphant de Toronto.
En sa qualité d’artiste invitée, Marie-France Fortier interprétera Little Guidebook for Using your Suffering Wisely, un solo sur le thème du syndrome de stress post-traumatique. « C’est une chorégraphie contemporaine basée sur un livre dont le narrateur donne au lecteur le moyen de guérir les symptômes, explique Mme Fortier. Cette pièce est en préparation depuis plusieurs années. » Entourée d’Andrew Nolan au son et du compositeur James Buton, cette jeune mère effectuera les pas de danse. « C’est assez comique mais la substance est dramatique », ajoute-t-elle.
Ayant débuté la danse dès son enfance montréalaise, elle intègre une école de danse à Toronto au début des années 2000, réalise une maîtrise puis travaille en tant que chorégraphe et interprète entre 2005 et 2012. Elle débutera au mois de septembre son nouvel emploi d’enseignante à Calgary.
Outre Marie-France Fortier, Jean-François Duke, Fabien Piché et Philippe Noireaut de Fila 13 productions interprèteront quant à eux Waiting for a Sleepless Night. Cette pièce conte l’histoire de deux camarades qui passent une nuit blanche dans un environnement imaginaire. En plus de ces deux-ci, Vincent Fortier versera dans la culture indigène au moyen de masques évocateurs dans la pièce They Shoot Buffalo, Don’t They.
La crème de la danse contemporaine, parmi lesquels Lina Cruz, Troy Emery Twigg et Ryan Cunnigham, Kate Hilliard, Throwdown Collective, Andrew Tay, Jacob Niedzwiecki, sera présente. Les thèmes abordés sont aussi divers qu’insolites, avec le lien qu’entretiennent le corps et la spiritualité (You can’t buy it (but I’ll sel lit to you anyways)), la mortalité (La Jeune femme et le mort), et les accidents nucléaires (Unfavourable Geometry). De plus, la série What You See Is What You Get apportera des représentations d’une dizaine de minutes de la part de chorégraphes pigés au hasard. Il s’agit de Benjamin Landsberg Dance Projects, Susie Burpee, Louise Moyes docuDance, Parts+Labour_Danse et Alysa Pires.
Une réunion de talents qui devrait faire honneur au traditionnel festival torontois et contenter les amateurs de danse moderne.
Photo: Marie-France Fortier interprétera Little Guidebook for Using your Suffering Wisely, un solo sur le thème du syndrome de stress post-traumatique.