Patrick Chan, champion du monde de patinage artistique et double médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Sotchi est revenu faire une visite dans son ancienne école secondaire, l’école Étienne-Brûlé.
Soudain, les cris fusent. Stridents. Quelques jeunes filles perdent leurs moyens. De jeunes garçons aussi. Patrick Chan fend la foule, sourire en coin, et monte en trois sauts sur la scène, avec la directrice de l’école, Anne-Marie Séguin. Il porte le chandail officiel de l’équipe canadienne et tient dans sa main deux médailles d’argent, breloques de son passage aux Jeux olympiques de Sotchi. Il pose un regard sur la grande salle à manger de l’école Étienne-Brûlé où, il n’y a pas si longtemps, il était un élève parmi les autres.
En entrant dans l’école, il était tombé sur la statue d’Étienne Brûlé lui-même, grimé avec des lunettes de soleil, un chapeau de soleil, un t-shirt rouge du Canada et deux médailles d’argent au cou.
Patrick Chan a répondu aux questions des élèves, racontant notamment ses rêves et ses espoirs. « Le gars qui est passé avant moi est celui qui a gagné, et il a fait deux erreurs, a-t-il indiqué. Alors pendant un moment, j’ai touché du doigt l’or. » Il a également évoqué sa vie après la patinoire et ses études. « Tous mes amis sont en train de finir leurs études. Moi, je n’ai pas commencé. Mais je crois que je vais m’orienter vers la science ou les affaires. »
À la fin de son intervention, une séance de dédicaces est improvisée. La cohue est assez ahurissante. Le patineur est poussé dans un coin par une horde d’adolescents en fleurs qui veulent tous leurs « selfies » ou leurs dédicaces avec le champion. Patrick Chan enchaîne les photos, les signatures et ne se départit jamais de son sourire, ni de sa bonne humeur. « Ça ne me dérange pas du tout de faire ça, c’est le moins que je puisse faire après tout ce que l’école a fait pour moi, et pour ma carrière, dira-t-il en entrevue, une fois les élèves repartis en cour. Ils ont été très compréhensifs avec les exigences du haut niveau. »
Ryan Zazo, élève de 8e année, a obtenu de haute lutte un autographe de son idole sur son iPad! « Je fais du karaté et du hockey, dit-il. Pour moi, Patrick Chan est un modèle de persévérance. D’ailleurs, à l’école, nous avons chaque année la médaille Patrick Chan. »
Chua Parodot, Emily Gomboc, Andi Anthony Géraldine Ng et Sabrine Brihmi discutent du champion avec qui elles viennent juste de poser. « C’est une fierté qu’il soit de notre école. Et puis, l’aspect francophone est important pour nous. Il nous représente, il représente le français de Toronto! » « C’est un beau garçon », lance Andi Anthony.
Un peu plus loin, Anne-Marie Séguin assure que Patrick Chan était un élève « pas du tout difficile, très gentil. Il avait beaucoup d’amis, il était très humain. » À ses côtés, Doris Tardibuono, professeur retraitée de mathématique et enseignante à Étienne-Brûlé : « C’était un garçon très motivé, très concentré, très poli et très discipliné. » Aujourd’hui à la retraite, elle ne manque aucune compétition de son ancien élève. « À chaque fois, je suis devant la télévision et mon cœur bat à 100 à l’heure. Je suis très fière de lui. »
Photo : Patrick Chan (au centre) en compagnie de Mme Séguin et du président du conseil des élèves.