C’est au rythme enivrant de la musique sud-américaine et des pas de salsa que l’Alliance française de Toronto accueillait ses membres le samedi 16 mars. Organisée dans le cadre de ses soirées Pour le fun, le centre culturel francophone invitait les participants à se plonger dans une véritable expérience latino-américaine faite de musique, de mets et de danse.
« À travers un tel événement, nous souhaitons effectuer des rapprochements avec d’autres publics et d’autres cultures », confie le directeur artistique, Dominique Denis. Il explique par ailleurs que l’Alliance française veut se forger une vocation communautaire et devenir un carrefour de rencontre et de dialogue avec d’autres cultures. Dans le même ordre d’idées, une soirée de musique juive et un Fest-noz breton ont déjà eu lieu.
Après avoir goûté aux délicieuses empanadas, flautas au poulet, aborrajados et buñuelos préparées par Adriana Sabogal et son équipe de Mmeda Catering, les visiteurs entraient ensuite dans le monde latino aux sons d’un orchestre composé de six musiciens dirigé par Luis Orbegoso. Quelques minutes plus tard, Rafael Steyners les entraînait alors dans une série de pas de danse salsa. Danseur professionnel et chorégraphe d’origine cubaine, Rafael parvenait en seulement quelques minutes à convertir la cinquantaine de Torontois en véritables salseros. Tout d’abord seuls et en ligne, puis en couples, les danseurs se sont exercés au pas gauche-droit-gauche et droit-gauche-droit pendant plus d’une heure.
« On n’écrase pas les cafards ici! Transférez bien tout votre poids sur chaque jambe », s’exclame Rafael, déclenchant ainsi l’hilarité générale parmi l’assistance.
La salsa (sauce en espagnol) est un terme pour désigner à la fois un style de danse et de musique qui tirent leurs origines de Cuba. Cet art s’est ensuite propagé à Porto Rico, aux États-Unis, en Colombie puis dans le monde entier. Un orchestre de salsa est en général composé d’un bassiste, d’un pianiste, d’un percussionniste (congas, bongos et timbales), d’un trompettiste et bien entendu d’un chanteur (aussi appelé salsero tout comme le danseur). En couple, le cavalier effectue une série de 6 pas que sa cavalière reproduit en miroir. La danse et la musique génèrent une atmosphère sensuelle et chaude.
¡Que calor! Le temps d’une soirée, nous nous serions crû dans une rue de La Havane ou bien une académie de danse de Cali.
Début juin, l’Alliance française espère poursuivre sur le thème du dépaysement en organisant une soirée yéyé. L’Amérique du Sud cède le pas aux années 1960 de Serge Gainsbourg, Jacques Dutronc, Joe Dassin, Françoise Hardy et Hughes Aufray. L’Alliance vous invite donc à venir danser sans oublier d’enfiler vos chemises à fleurs!