Le mercredi 7 février avait lieu au théâtre de l’Alliance francaise la projection de, Résilience urbaine, une série de quatre documentaires écrite, réalisée et produite par Chrystelle Maechler.

La résilience urbaine, ce n’est pas un terme qu’on entend tous les jours. Qu’est-ce que c’est exactement? Pendant le documentaire, chacun y allait de sa définition, comme quoi il n’y a pas vraiment de définition préétablie. Pour la réalisatrice Chrystelle Maechler, la résilience urbaine, « c’est la capacité d’une ville à rebondir, rebondir face à toutes les crises et à tous les changements auxquels elle peut faire face ».

Ces documentaires en français et en anglais dressent le portrait de Torontois qui, chaque jour, s’engagent et contribuent à repenser « notre culture alimentaire, notre modèle économique, notre rapport à l’environnement et notre vision de l’urbanisme pour atteindre une transformation à plus grande échelle ».

C’est d’ailleurs avec ces différents sujets que les quatre documentaires de 15 minutes chacun sont divisés : Repenser notre culture alimentaire, Repenser notre modèle économique, Repenser notre rapport à l’environnement et Repenser notre vision de l’urbanisme. Cette initiative fut rendue possible par Bell Fibe TV qui a financé le projet.

Au cours de ces documentaires, les spectateurs découvrent différentes actions et en apprennent beaucoup plus sur la résilience urbaine et sur les acteurs qui font changer les choses à Toronto. Citons notamment Le café Maizal qui ne fait que du local et zéro déchet alimentaire. Il y a aussi Alvéole, une entreprise qui permet d’en apprendre sur l’apiculture avec l’accompagnement de l’équipe.

Il n’y a pas qu’au niveau alimentaire que les choses changent. Chez Repair Café Toronto, les gens apprennent à réparer leurs biens tels leurs ordinateurs. The Planet Traveler Hostel quant à elle est une auberge de jeunesse qui a sur son toit des panneaux solaires, un bon moyen de faire des économies d’énergie.

Dans l’un des épisodes de Résilience urbaine, il est aussi question des écoles telles que la Toronto French School (TFS) et celles du Conseil scolaire Viamonde. Le spectateur apprend que 35 % des écoles de l’Ontario sont des « Eco École ». Cette organisation a développé une certification environnementale qu’elle donne aux établissements scolaires qui incluent dans leur programme des cours sur l’environnement et des actions concrètes qui y sont liées tel le recyclage.

Les nouvelles générations sont beaucoup plus formées à la résilience urbaine et incitées à penser différemment. Certains enseignants le sont aussi. C’est le cas notamment de Mme Bouchard de la TFS, l’une des intervenantes de Résilience urbaine.

Tous ces Torontois contribuent donc à changer les choses et c’est ce qui a vraiment intéressé la réalisatrice. « Ils le font par ce qu’il faut le faire. Ils le font par ce qu’ils croient que c’est nécessaire. Il y a une certaine humilité dans la façon dont les gens travaillent. Eux-mêmes font preuve de résilience et d’empathie. Pour définir la résilience urbaine, on a besoin d’acteurs qui sont résilients dans leur propre vie. C’est ça qui m’a bouleversée, plus que les actions », a confié Chrystelle Maechler, conceptrice du projet.

Par le biais de ces documentaires, le spectateur constate que les initiatives ne manquent donc pas à Toronto. Il y a néanmoins encore du chemin à faire pour changer les mentalités. Pour Chrystelle Maechler, le changement ne va pas venir des politiques mais des initiatives à l’échelle locale.

De son côté, Mme Maechler  ne compte pas s’arrêter là. Elle espère réaliser d’autres documentaires sur le sujet et ainsi éduquer les gens.