Ce sont des regards de femmes qui attendent le spectateur à son entrée dans la galerie Pierre-Léon de l’Alliance française.

Des portraits de femmes aux couleurs pastel et aux regards lointains, fruit du travail de l’artiste belge Anne Maizia, aujourd’hui basée à Toronto. 

C’est aux États-Unis qu’Anne Maizia a développé son sens artistique, d’abord à New York puis à Houston, Texas. « J’ai passé énormément de temps à New York donc il y a dû avoir une influence, mais c’est toute une continuité, c’est un travail qui a progressé », explique l’artiste en revenant sur ses inspirations et ses influences. Le peintre allemand Gerhard Richter « pour son côté un peu flou » et le sculpteur et peintre suisse Alberto Giacometti dernièrement pour son travail sur la silhouette sont des artistes qu’elle cite volontiers.

En s’inspirant de photographies de magazines ou de modèles vivants, l’artiste cherche à capturer une émotion comme reflet de sa propre expérience. « Je prends une photo d’un magazine pour avoir une base pour la structure et après je me laisse aller, confie Anne Maizia au journal Le Métropolitain. C’est l’émotion du moment que j’ai quand je peins la peinture. »

En travaillant l’acrylique et le sand paste, l’artiste – qui donne une grande importance à la texture – crée des œuvres figuratives et abstraites à la beauté romantique. Du visage plein au détail d’un portrait, toutes ces femmes semblent porter un secret qu’elles ne révéleront pas, mais l’émotion, elle, est bien là.

« Dans les portraits de femmes, j’essaye de faire transparaître des émotions; ce qui m’apporte énormément. C’est comment ça parle aux gens. Ça me nourrit », dit-elle.

Une émotion qui semble être partagée par la foule de la galerie Pierre-Léon, l’assemblée décidément affectée par la touche délicate de l’artiste.

« L’art, c’est une partie de nous. C’est une forme de communication comme un langage. C’est mon écriture en fait », conclura Anne Maizia.

 

Photo:  L’artiste Anne Maizia