En partenariat avec Oasis Centre des femmes et le Centre francophone de Toronto (CFT), Reflet Salvéo a organisé un atelier sur la maltraitance des aînés le mardi 30 janvier dans les locaux du CFT. Cet atelier de sensibilisation était le premier d’une série de cinq qui auront lieu dans la région (Brampton, Georgetown et de nouveau à Toronto).

La maltraitance des aînés est réelle et les médias en parlent régulièrement. C’est d’ailleurs le cas ces dernières semaines avec des vidéos prises dans des maisons de retraite et montrant la violence que certains aînés peuvent subir.

Les résultats d’un sondage effectué par Reflet Salvéo auprès de 304 personnes sur le sujet sont d’ailleurs très révélateurs : 29 % d’entre elles ont déclaré avoir été témoins de maltraitance physique ou verbale envers les aînés. Autre chiffre marquant : 77 % des répondants ont indiqué qu’ils ne connaissaient pas les services de prévention et de soutien offerts aux personnes aînées maltraitées.

« Nous voulons ouvrir la conversation pour que les gens soient au courant de ce qui se passe et pour qu’ils sachent quoi faire en cas de maltraitance des aînés », a indiqué Gilles Marchildon.

Au cours de cet atelier, les participants ont reçu de l’information sur des sujets tels que : comment reconnaître les signes de maltraitance, comment agir de manière efficace et comment prévenir les situations à risque. RoZa Belai et Dada Gasirabo, les deux panélistes et membres d’Oasis Centre des femmes ont d’abord rappelé que c’est l’entourage, les voisins, la famille et les amis qui vont reconnaître les premiers signes de maltraitance. Puis, elles ont enchaîné avec les signes que les proches doivent reconnaître (blessures, changement de comportement de la part de l’aîné, etc.).

Mais alors que faut-il faire en cas de maltraitance d’une personne âgée?

Il est important de reconnaître les signes de mauvais traitements; de parler à la personne aînée concernée et il ne faut pas hésiter à poser des questions et à demander des conseils à un spécialiste afin de s’assurer que la personne n’est pas en danger. « Aidez-la à préparer un plan d’urgence », a-t-on suggéré pendant l’atelier.

Pour plus de renseignements, un livret intitulé Ce n’est pas correct – Comment reconnaître les signes de mauvais traitements et aider les personnes âgées qui sont à risque a été créé. De plus, d’autres ateliers ont été prévus pour sensibiliser les gens sur la question.

Cet atelier n’est donc qu’une première étape selon Gilles Marchildon. « J’espère que cela va ouvrir le débat et faire changer les choses », a conclu le directeur général de Reflet Salvéo.

 

PHOTO: Le public écoute attentivement les recommandations suggérées