Le jeudi 5 novembre, la Société Radio-Canada tenait son assemblée publique de consultation en Ontario, un événement qui a lieu tous les deux ans. C’est sans surprise en format virtuel que s’est tenue cette rencontre entre la Société d’État et son public sur le thème de la diversité et la vitalité de la francophonie ontarienne sur les plateformes du diffuseur.

Des citoyens des différentes régions de la province avaient été sélectionnés pour intervenir en direct pour donner leurs opinions. Ils n’ont pas été les seuls à prendre la parole puisque Radio-Canada était représentée par plusieurs représentants de sa direction : Michel Bissonnette, vice-président, Luce Julien, directrice générale des services français de l’information, Pierre Ouellette, directeur des services français de l’Ontario, etc.

Les Franco-Ontariens de souche africaine étaient bien représentés et cela s’est reflété dans les préoccupations exprimées au chapitre de la représentativité culturelle en ce qui touche aux personnalités médiatiques et à la couverture des événements en Afrique.

Il ne s’agissait pas de la seule frange de la population à bénéficier de l’attention des intervenants. Quelqu’un a par exemple proposé de donner la parole aux jeunes plus fréquemment. Un autre membre de l’assistance a de son côté suggéré d’accorder plus de temps d’antenne aux artistes et aux organismes communautaires. Quant aux amateurs de sport, ils n’ont pas été en reste puisqu’il a été mentionné que les matchs, en particulier de soccer, constituent le parent pauvre de la programmation.

Radio-Canada a aussi eu droit à quelques critiques, au niveau, notamment, de l’émission matinale de sa station radiophonique de Toronto, que ce soit pour sa couverture des événements jugée peu suffisante ou la musique trop fréquente au goût de certains.

Le public a donc eu l’occasion d’exprimer ses préoccupations aussi nombreuses que diversifiées : mise en valeur des différents points de vue, adéquation de la programmation avec les habitudes de consommation, représentativité régionale, représentation du multiculturalisme, nécessité de former des chroniqueurs locaux, etc.

Un commentaire est revenu souvent : le désir, pour les Franco-Ontariens, de se voir, d’entendre des gens d’ici et de se faire raconter des histoires inspirantes.

Quoique quelques mises au point s’imposaient parfois, les représentants de Radio-Canada étaient manifestement en accord avec les suggestions du public. Un petit « scoop » s’est glissé mine de rien dans leurs propos : des balados pour les jeunes de 16 à 18 ans seront bientôt lancés. Comme quoi la société d’État a été proactive dans sa volonté de rejoindre l’ensemble de la population de langue française.