Richard Caumartin
La saison culturelle de l’Alliance française de Toronto (AFT) est terminée, ce qui annonce l’arrivée de l’été et la préparation d’une nouvelle programmation qui débutera en septembre. Mais pour Pierre-Emmanuel Jacob, il s’agit de ses dernières semaines dans la Ville reine puisqu’il quitte ses fonctions à la fin du mois d’août après quatre années à la barre de l’AFT.
M. Jacob part en Irlande pour prendre la direction de l’Alliance française de Dublin et la coordination du réseau des Alliances françaises de l’Irlande. « Ce sera un autre défi et c’est le moment pour moi de dire au revoir au public de l’AFT. Nous avons attiré cette année plus de 13 000 spectateurs sur l’ensemble de nos programmes, expositions, films et spectacles. C’est bien et j’espère que nous avons réussi notre pari de vous faire découvrir des œuvres, des artistes, etc. »
De son séjour à Toronto, le directeur général n’a que de bons souvenirs. « J’ai adoré ces quatre ans, insiste-t-il, on a fait plein de choses et c’était en plus lors d’une période un peu compliquée puisque c’était l’après-COVID. Il fallait gérer ce retour progressif à une semi-normalité et ramener les gens dans les théâtres, les faire sortir de chez eux et revenir dans notre salle de spectacles voir des expositions et c’est cela qui était très excitant. Aussi, j’ai beaucoup aimé cette ville très intéressante du point de vue de la diversité culturelle. C’est un vrai exemple d’acceptation de l’autre, de ces différentes communautés qui vivent ensemble et je trouve que Toronto est vraiment, de ce point de vue, une ville extraordinaire. »
« Ça nous a permis de promouvoir les francophonies, c’est-à-dire la francophonie dans toute sa diversité avec ce français que nous avons tous en commun mais qui a des variantes qui donnent à cette langue ses couleurs, ce qui fait qu’elle reste une langue vivante, qui évolue et s’enrichit. »
Il a confié au Métropolitain être émerveillé par la nature du Canada, il n’avait jamais vu quelque chose de semblable. « Vraiment, c’est un émerveillement constant. Et puis il y a les gens, l’Alliance est également une aventure humaine où l’on fait plein de rencontres et l’on s’enrichit soi-même. Ce fut quatre très belles années! »
La personne qui lui succédera sera Raphaëlle Delaunay. Originaire de France, elle œuvre également dans le réseau des Alliances françaises et culturelles dont celle d’Adélaïde en Australie qu’elle a dirigée jusqu’en 2023. « C’est une dame beaucoup plus jeune que moi qui arrivera début septembre et continuera à développer l’AFT. Nous sommes en contact déjà depuis quelques mois pour que la transition se fasse de la façon la plus fluide possible. Je lui souhaite d’avoir autant de plaisir que j’en ai eu ici », conclut M. Jacob.
Photo : Pierre-Emmanuel Jacob dans son bureau de l’Alliance française