Roland Lescure, fraîchement élu député de la première circonscription des Français de l’étranger (Canada et États-Unis) en juin dernier, était de passage à l’Alliance française de Toronto. Une visite éclair, le temps d’une soirée, où l’élu a pris le temps de rencontrer et discuter avec les Français présents. Au cours des deux heures de réunion, Roland Lescure a parlé de ses nouvelles fonctions de député et de la charge additionnelle de travail qu’il a prise en acceptant la présidence de la Commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale. Il a également répondu aux nombreuses interrogations et a même fait du cas par cas pour certains problèmes qui lui ont été énoncés.
Parmi les questions posées, il y avait bien sur la contribution sociale généralisée (CGS), « un impôt destiné à participer au financement de la protection sociale ». Les Français de l’étranger qui le payent aimeraient que cet impôt soit supprimé. Dans les autres problèmes soulevés, citons notamment la lenteur des services administratifs. Autre point à souligner, la création d’un groupe de travail par les neuf députés des Français de l’étranger élus sous la bannière En marche.
Qu’en est-il de son bilan des deux derniers mois? « Avec les autres députés des Français de l’étranger, on a fait des réunions bihebdomadaires. On a rencontré des ministres dont celui du numérique pour parler de dématérialisation, celui des affaires étrangères pour parler de l’incarnation des Français de l’étranger. Enfin j’ai pu venir en circonscription et commencer à rencontrer les électeurs que je ne voyais plus depuis deux mois », confie M. Lescure.
Et concrètement que prévoit faire le député au cours des prochains mois? « Améliorer progressivement les démarches administratives avec les procurations électroniques et, à terme, le vote électronique. (…) J’espère créer un guichet unique pour le retour en France, réviser et faire une étude sur la CSG. (…) Passer à travers le système d’éducation pour voir s’il y a des ajustements fondamentaux à faire sur les statuts, peut-être sur les filières de formation des enseignants. (…) De plus, on a aboli la réserve parlementaire. Ça ne veut pas dire qu’elle ne servait pas à financer des associations de qualité. Ces montants vont être conservés, mais il y aura un mécanisme d’attribution plus moderne. »
Un programme chargé pour les cinq prochaines années. Avec toutes ces responsabilités, député et président de la commission économique de l’Assemblée nationale, Roland Lescure aura-t-il le temps de s’investir à 100 % pour les Français de l’Amérique du Nord? L’avenir le dira.
Photo : Roland Lescure, député des Françaises et des Français d’Amérique du Nord.