À l’occasion du festival ImagineNATIVE qui se tient du 22 au 26 octobre, la cinéaste Caroline Monnet présentera deux de ses films en français Roberta et La Mallette Noire. Pour fêter son
15e anniversaire, le festival a fait appel à cette cinéaste francophone d’origine algonquine afin de mettre à contribution ses talents de réalisatrice, et de présenter en français la contribution de l’organisme Wapikoni. Ce festival dédié au cinéma, arts médiatiques, radio et nouveaux médias des populations autochtones du monde entier, rassemblera 175 artistes représentant plus de 70 populations autochtones provenant de 12 pays. La sélection francophone est due en grande partie à l’organisme Wapikoni mobile, une association mont-réalaise dédiée au cinéma et qui se déplace d’une réserve à l’autre afin de faire découvrir cet art aux populations autochtones.
Née d’une mère algonquine et d’un père breton, Caroline Monnet est une cinéaste et artiste visuelle canadienne. Elle a étudié à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Grenade en Espagne avant de s’installer à Winnipeg, où elle explore ses passions : l’art visuel et le cinéma. Elle explique qu’elle utilise le cinéma comme outil de communication pour briser les stéréotypes liés à sa culture.
Elle s’inspire principalement de sujets qui l’ont marquée dans son enfance, comme le problème des dépendances, sujet cœur de son nouveau court-métrage Roberta présenté en avant première au festival. Grâce à ce film de neuf minutes, le spectateur est plongé dans l’univers d’un enfant de 7 ans qui rend visite à sa grand-mère dans la banlieue de Montréal et qui est très dépendante à l’alcool et aux amphétamines. Roberta fait partie d’un regroupement de cinq films appelé The Embargo Collective II et réalisé spécialement pour ImagineNATIVE par cinq femmes d’origine autochtone dont deux francophones.
Faire des films en français est une priorité pour laquelle se bat Caroline Monnet : « La communauté autochtone francophone est isolée et a été d’autant plus marginalisée face à la grande communauté autochtone canadienne qui est beaucoup plus anglophone. » Le festival ImagineNATIVE est pour elle l’occasion de montrer l’importance de cette communauté qui a du mal à communiquer, et de valoriser le travail mis en œuvre par Wapikoni.
D’autres œuvres d’artistes francophones et films en français seront présentés tels que : Mon Oncle Antoine (23 octobre), Treading Water, Guardians of the Waters et Ohem que Matou Deus (The Man Who Killed God) (24 octobre), Bonki (25 octobre). Caroline Monnet présentera en français le 23 octobre à 12 h 15 un programme spécialement concocté pour les 10 ans de Wapikoni. Elle présentera également ses films Roberta et Embargo Collective II au cours du gala de la cérémonie de clôture du festival, le dimanche 26 octobre.
Photo : Caroline Monnet, cinéaste francophone d’origine algonquine