Un manteau blanc recouvre les rues et les jardins, le givre tenace encercle les vitres des maisons et les cheminées fument. Dehors, l’hiver déploie ses bras glacés mais pour tous les avides lecteurs, c’est le moment idéal pour s’installer confortablement dans un vieux fauteuil, une tasse de café fumant à portée de main, et se laisser porter là où les pages les emportent.
Avant de partir gambader à travers chapitres et paragraphes, on ne saurait trop conseiller à ces voraces littéraires de passer début décembre à la Bibliothèque de référence, rue Yonge. C’est là que se tiendra le XXIe Salon du livre de Toronto, du 4 au 7 décembre prochain.
« Le livre nous fait redécouvrir le monde tout au long de notre vie, déclare Valéry Vlad, président du Salon du Livre. La lecture fait de chacun d’entre nous un être meilleur, elle améliore notre monde. Il faut encourager nos enfants et nos proches à découvrir le merveilleux univers du
livre. »
Au programme : bien plus que des simples livres vu que l’édition 2013 accueillera des auteurs reconnus tels France Daigle ou Michèle Vinet, ainsi que des plus jeunes, comme Nicolas Landry.
Pour cette XXIe édition, le Salon du livre a voulu également mettre en avant l’actualité littéraire canadienne et internationale avec notamment la venue de Julie Maroh, jeune auteur française de bandes dessinées, dont l’album Le Bleu est une couleur chaude a inspiré la dernière Palme d’Or à Cannes, La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. La jeune Française viendra présenter Skandalon, son nouvel album dans lequel elle dresse un portrait impitoyable du star-système. Julie Maroh s’est également occupée de la très belle affiche de cette édition du Salon du Livre.
Dans une programmation très dense, on retiendra entre autres la grande soirée littéraire « Les auteurs se content et se racontent » (5 décembre), Skandalon, de Jim Morisson à Kurt Cobain avec Julie Maroh (6 décembre). On retrouvera la dessinatrice française le lendemain pour une discussion autour du Bleu est une couleur chaude. Le samedi 7 toujours, notons une rencontre avec Éric Dupont, l’auteur de La fiancée américaine, Prix des libraires 2013.
En dehors de ces événements, le Salon du livre propose également des activités plus curieuses comme un atelier pratique sur la graphologie ou des impromptus littéraires (soit quatre auteurs franco-ontariens qui produiront des textes sur place). Le Salon sera aussi l’occasion de désigner le lauréat du Prix littéraire Christine-Dumitriu-van-Saanen 2013, dont Alain Thomas, président du comité CDVS, a annoncé les noms des finalistes lors du lancement du Salon. Il s’agit de Céline Forcier pour La critique, Marie-Josée Martin pour Un jour, ils entendront mes silences et Michel A. Thérien pour La fluidité des heures.
Le programme complet peut être consulté sur le site du Salon, www.salondulivredetoronto.ca.
