G.D.) Une soirée de réseautage, organisée pour les immigrants francophones de Toronto, s’est tenue le 5 novembre dernier à l’Alliance française sous la forme d’un 5 à 7. Cet évènement a permis à de nombreux nouveaux arrivants d’entrer contact en français avec des employeurs potentiels.

Alain Dobi, du Réseau de soutien à l’immigration francophone du Centre-Sud-Ouest, a accueilli d’abord l’assemblée avec un discours rappelant les défis économiques rencontrés en 2008 dans le but d’augmenter le nombre d’immigrants francophones en Ontario. Il a souligné l’apport des groupes de travail qui réfléchissent aux enjeux qu’ils rencontrent de même que l’importance de soirées de réseautage comme celle-ci dans la recherche d’emploi. 

Ce fut ensuite au tour de Valérie Sniadoch du Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE) de l’Ontario de prendre la parole. « Cette semaine est l’occasion de célébrer l’immigration francophone », a-t-elle lancé. Elle a souhaité que l’on réfléchisse aux mesures à apporter afin d’aider les nouveaux arrivants qui parlent français : « Aujourd’hui plus que jamais, il est temps d’unir nos forces. Ce soir est un bel exemple de ce travail conjoint. »

Puis, des immigrants maintenant bien installés au Canada ont pris la parole afin de partager leur expérience. Tout d’abord, un homme, préférant garder l’anonymat, arrivé au Canada en tant que réfugié politique l’année dernière, a émis un touchant témoignage, confiant « aimer ce pays qui lui a sauvé la vie ». Quelques semaines après son arrivée au pays, le Centre francophone de Toronto l’a référé au RDÉE où il a appris entre autres à bâtir un CV et à bien se présenter en entrevue. Il a fait aussi de nombreuses heures de bénévolat, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience de travail en sol canadien. « C’est une joie d’offrir ce petit témoignage, a-t-il partagé. Si j’ai une chose à dire aux gens qui se trouvent dans cette situation [en tant qu’immigrant] : c’est possible. Il ne faut pas se décourager. »

Zina Khan de B2B Bank a poursuivi en incitant les immigrants francophones à poser leur candidature aux postes ouverts dans cette entreprise où les employés qui parlent le français comme langue maternelle sont nombreux, bien que le bilinguisme soit une exigence d’embauche.

Enfin, Ghizlane Fouzi s’est adressée à l’auditoire, avouant avoir choisi l’Ontario pour apprendre l’anglais et « vivre le rêve canadien ». Après le choc culturel vécu à son arrivée, cette Marocaine d’origine a intégré les réseaux francophones et a fait elle aussi du bénévolat afin d’élargir son réseau et d’être proactive dans sa recherche d’emploi.

« Tout est possible. C’est pour ça que vous êtes venus au Canada », a conclu Valérie Sniadoch.

Photo: Zina Khan de B2B Bank