« Il faut donner une sorte d’emprise aux jeunes femmes. Au Canada, on a besoin de la relève et je crois que la relève commence par créer ce monde d’opportunités pour les jeunes femmes », fait valoir l’instigatrice de la fondation Charité Léo, Léonie Tchatat.

Cette dernière circulait avec bonne humeur parmi les différents kiosques mis en place par la fondation Charité Léo à l’occasion d’une collecte de fonds au parc Harbour Square. Présidente de la Passerelle-IDE, organisme qui travaille à la pleine intégration des immigrants francophones au Canada, Mme Tchatat lançait il y a un an la fondation Charité Léo qu’elle a imaginée comme complémentaire à l’organisme qu’elle dirige.

Leadership et accompagnement
Encore une fois, l’intégration économique et sociale est au cœur du projet de cette ancienne immigrante avec comme particularité la jeune femme au cœur même de son projet. Charité Léo a pour vocation de s’adresser aux jeunes femmes marginalisées, exclues, vivant au sein de la pauvreté au Canada et en Afrique.
« J’ai fondé La Passerelle et étant une jeune femme moi-même, immigrante, Africaine. J’ai toujours voulu apporter un soutien à l’Afrique. Mais je pense aussi que la jeune femme canadienne, même si elle est née ici, a besoin d’un leadership, d’un accompagnement », note Léonie Tchatat.
Renforcer le pouvoir des jeunes femmes dans leur propre vie, tel est l’objectif que s’est fixé Charité Léo et cela par le biais de programmes d’échanges et d’apprentissages.

Le programme mobilité internationale Récipro’Cités
La collecte de fonds du dimanche 4 septembre s’inscrivait dans le cadre du programme mobilité internationale Récipro’Cités et tend à offrir un séjour d’apprentissage à Paris à dix jeunes Canadiennes.
« Elles vont apprendre tout ce qui est citoyenneté, le modèle français sur le développement social et le développement économique », poursuit-elle.
Le programme devrait être mis en place l’année prochaine. Cependant, dès le mois prochain, les intéressées pourront postuler au programme de Charité Léo.
Tournée vers l’Afrique – la fondatrice revenait d’un voyage au Cameroun après y avoir lancé la fondation – Charité Léo y développera des projets pour les jeunes filles à l’écart de la société tels que l’accès à la scolarité aussi bien au Cameroun qu’au Sénégal et à Madagascar.

Laurence Stenvot