Parvenir à décrypter les expressions québécoises est chose difficile en général, que ce soit pour les anglophones ou même pour les autres francophones de la planète, tant elles sont vraiment spécifiques à cette région du monde.

Afin d’aider les visiteurs, étudiants et nouveaux arrivants à « survivre » dans la Belle Province et à assimiler des formules qui peuvent parfois être considérées comme exotiques, l’auteur américain Daniel Kraus a rédigé le guide Speak Québec! La saison estivale devrait jouer un rôle important dans le succès de cette 3e édition, qui devrait amener plus d’un milieu de touristes à traverser la région.

Ayant étudié en France dans sa jeunesse et ayant ainsi appris le français, il s’est plus tard retrouvé devant un choix : travailler soit au Québec, soit au pays de Molière. Évoluant dans le domaine des nouvelles technologies, il s’est tourné vers la bouillonnante scène montréalaise par curiosité mais également pour sa proximité avec New York, sa ville d’origine. « En arrivant à Montréal, j’ai réalisé que la langue était différente du français que j’avais appris, explique-t-il. Lorsque la première édition de mon livre est sorti en 2005, c’était pour moi ce que je voulais avoir en main lorsque je suis arrivé au Québec. » Sur les 10 ans qu’il passe à Montréal, il a mis environ quatre années à comprendre la plupart du vocabulaire utilisé. « Je ne suis pas linguiste, mais il y a une différence assez large au niveau des tournures de phrase, de l’accent… j’ai mis pas mal de temps à apprendre et à comprendre l’accent du Québec. »

Pour son premier essai en tant qu’auteur, autant dire que le succès est au rendez-vous puis que les deux premières éditions se sont vendues à plus de 5000 copies, rien qu’au Québec. « Le vrai marché que je cherche, ce sont les anglophones », affirme-t-il. Plusieurs lecteurs l’ont même gratifié de retours sympathiques : « Le meilleur exemple que j’ai, c’est le courriel d’un australien. Il m’écrit que cela fait un an qu’il demeure avec sa blonde et que quand il est avec des amis, il ne comprend pas la moitié de ce qu’ils disent. Ce serait presque impossible à deviner, s’exclame-t-il. Je me retrouvais dans la même situation ». Cette 3e édition se concentre sur les mots technologiques et regroupe plus de 3000 termes. 

Quant aux futurs projets, un nouvel ouvrage sur la province semble être à l’ordre du jour : « J’ai toujours en tête depuis quelques années un livre sur la culture québécoise, peut-être d’ici un ou deux ans, ajoute M. Kraus. Il y a tellement de choses à écrire! »

Disponible en version papier et digitale, Speak Québec! Se destine à être facilement transportable : « C’est tout l’esprit du livre que de pouvoir l’emporter partout avec soi », conclut-il. Plus particulièrement sur les tablettes et autres Kindle qui font désormais partie intégrante du paysage littéraire et familial.