Jean-François Gérard

Le théâtre de l’Alliance française avait des allures de scène ouverte le vendredi 24 mars. De la chanson, des monologues de théâtre, du rock… Les élèves de la 11e et de la 12e année du certificat de spécialisation en arts et technologie du Programme spécialisé en arts de l’École secondaire catholique Saint-Frère-André présentaient leur portfolio, c’est-à-dire un projet artistique qui fait office de note de fin d’année dans leur discipline.

« Il y avait des suggestions, mais c’était leur choix. Je leur ai conseillé de prendre les œuvres qu’ils se sentaient le plus à l’aise de faire », détaille Noémi Parenteau-Comfort, enseignante de théâtre, coordonnatrice du Programme spécialisé en arts.

Sur scène se sont succédé pendant environ une heure du slam en duo, du chant solo accompagné au piano (Je ne veux y croire), du théâtre classique avec Le Misanthrope de Molière et Le Cid de Corneille ou contemporain avec Albertine en cinq temps de Michel Tremblayet Huis clos de Jean-Paul Sartre, des riffs de guitare saturés pour Antisocial, des morceaux de Starmania chantés avec l’aide des enseignants aux instruments, un solo de batterie, etc.

Avant le spectacle sur scène, les visiteurs, principalement des familles et amis des élèves, ont aussi pu admirer les créations des jeunes en médias et arts visuels. Les œuvres, graphiques, poétiques et faisant parfois référence aux changements climatiques, sont restées affichées toute la fin de semaine à l’Alliance française.

Le programme en arts de l’école Saint-Frère-André existe depuis 2015, mais c’est la deuxième année qu’un certificat est délivré, dans le but que ses élèves puissent poursuivre ces disciplines à l’université.

« C’est la toute première fois que nous faisons une soirée de gala », explique, au micro, Billy Boulet, le directeur artistique du programme.

« L’an dernier, on avait fait un événement en fin d’année scolaire, mais il y a déjà beaucoup de choses en juin. La soirée de gala permet aussi d’animer la communauté française par la culture », complète Noémie Parenteau-Comfort.

Billy Boulet a aussi profité de l’occasion pour remercier les enseignants qui suivent parfois des élèves depuis la 7e : « Ces talents, ça ne se passe pas tout seul ». Quant aux parents, « vous encouragez vos enfants à devenir des personnes fantastiques », estime l’enseignant.

La soirée, rondement menée et sans accroc, s’est terminée avec une dizaine d’élèves sur scène, tout de noir vêtus pour Quand on arrive en ville, un extrait de Starmania. Un avant-goût des soirées des 6 et 9 juin où une représentation en hommage à l’opéra-rock franco-québécois sera donnée au théâtre de l’école pour clôturer l’année scolaire.

Photo : Interprétation finale de Starmania