Les cafés bilingues FrancoQueer ont été mis en place il y a plus de deux ans par l’organisme LGBTQ+ francophone. Les cafés bilingues ont repris du service en début d’année. « Nous avons eu une forte demande. Cet espace permet de créer des connexions et de faire le pont entre les communautés anglophones et francophones », confie Arnaud Baudry, vice-président de l’organisme.
Chaque dimanche après-midi, les membres de la communauté LGBTQ+ et leurs alliés se réunissent à la librairie Glad Day autour d’un café et bien plus. « Ce qui est important, c’est la régularité », précise M. Baudry.
Animée par un bénévole de l’organisme, cette activité est ouverte à tous et fonctionne très bien, et ce, sans aucune promotion. « Les gens ont entendu parler de l’événement grâce au bouche-à-oreille et aux réseaux sociaux », affirme M. Baudry.
Assis autour d’une table, francophones et anglophones conversent librement sur un thème qui leur est proposé par l’animateur. « Nous avons notamment abordé les sujets de la gestion des relations avec ses amis et sa famille, le fait d’être LGBT et d’avoir une famille », précise-t-il. Les gens partagent leurs expériences et donnent leurs opinions. Par contre, ce n’est pas un groupe de soutien, assure M. Baudry.
Les participants se sentent en confiance et sont libres de converser en anglais ou en français. Ce sont d’ailleurs les anglophones qui sont les plus nombreux à se déplacer à l’activité. « On a beaucoup de francophiles qui n’ont pas beaucoup l’opportunité de pratiquer le français, glisse M. Baudry. Nous ne jugeons personne. Si quelqu’un n’est pas à l’aise, il peut commencer en français et continuer en anglais. »
Une initiative simple et qui plaît énormément, mais le nombre de places est limité à 15 vu l’espace disponible dans la librairie. Avec les beaux jours qui arrivent, les cafés bilingues vont peut-être bouger à l’extérieur et ainsi plus de monde pourront profiter de ces cafés. « Nous pensons à changer la formule, mais rien n’est encore décidé et nous cherchons des bénévoles pour animer les cafés bilingues », conclut Arnaud Baudry.