Le Rêve de Champlain est un rêve devenu une réalité pour ceux qui se sont impliqués dans la production de cette série documentaire, mais aussi pour ceux qui défendent la francophonie en Ontario. Le premier épisode a été diffusé le lundi 16 mars à l’antenne de TFO.

La série avait été a été lancée la semaine précédente au Musée des Beaux-Arts du Canada, à Ottawa, et le surlendemain au restaurant Grano à Toronto, lors d’un visionnement privé. Cette docu-fiction, réalisée dans le cadre du 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario, est l’une des nombreuses célébrations prévues au cours de l’année. 

Madeleine Meilleur, procureure générale et ministre déléguée aux Affaires Francophones, était émue de voir son rêve de célébrer la francophonie se concrétiser. « J’ai créé cet engouement autour du 400e, dit-elle. Je voulais qu’à notre façon on célèbre cet anniversaire. Je suis très heureuse. Je suis devenue émotive en début de conférence de presse, parce que je me suis dit d’un rêve, ça devient aujourd’hui une réalité. »

Produite par le Groupe Média TFO, cette série de 6 épisodes de 30 minutes, raconte la quête de Samuel de Champlain au Nouveau Monde. C’est le livre de David Hackett Fischer qui a inspiré cette série télévisée, comme l’indique le réalisateur, Martin Cadotte. « Ce qui m’a frappé avec ce livre-là, c’est de voir que je ne connaissais pas Samuel de Champlain. Il y a plusieurs histoires qu’on ne connaît pas. Et le livre de David Hackett Fischer m’a transmis la passion et l’amour de Champlain pour les autres. C’était un humaniste par la façon dont il a traité et inclus les Premières Nations. C’est ce qu’on a essayé de faire nous aussi. »

Pour bien expliquer l’histoire de Champlain, le réalisateur a mélangé la fiction et le documentaire. Il y a donc des historiens et des experts, mais aussi des reconstitutions historiques des aventures de Champlain, dont sa rencontre avec les Premières Nations. Martin Cadotte a décidé de modifier les méthodes de tournage pour mieux transmettre l’histoire. 

« La section documentaire, je l’ai tournée comme de la fiction, avec des caméras sur trépied et des beaux mouvements. La section de fiction, je l’ai attaquée comme du documentaire. J’ai tourné la caméra à l’épaule et les cadreurs ne connaissaient pas les mouvements à l’avance. Je voulais cette énergie-là pour pouvoir créer une vérité dans l’image. »

L’équipe de production a refait le parcours de Samuel de Champlain. De sa naissance à sa mort, ils ont suivi ses pas en Europe, aux États-Unis, au Québec et en Ontario pour mieux raconter et vivre son histoire.

En plus de célébrer le 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario, la série Le Rêve de Champlain servira aussi du côté de l’éducation. Le président et chef de la direction du Groupe Média TFO, Glenn O’Farrell, croit que ce projet pourra être utile dans les milieux scolaires : « Un des objectifs que l’on cherche, c’est bien sûr d’offrir un produit de qualité et un produit éducatif qui aura une longue portée auprès des étudiants de l’Ontario et d’ailleurs. » 

Le sous-ministre délégué aux Affaires Francophones, Paul C. Genest, a aussi affirmé l’importance de l’histoire de Champlain dans les écoles : 

« On a décidé de réviser le cursus scolaire en Ontario pour renforcer l’importance de Champlain et de ses valeurs auprès des jeunes. C’est un aspect important de nos racines et c’est une bonne opportunité pour renforcer la présence francophone et le désir des jeunes à partager et à appuyer le bilinguisme. »

Une version d’une heure en anglais sera produite au cours de l’année pour augmenter l’accessibilité de la série.