Moins de six mois après avoir choisi André Roy comme recteur, l’Université de l’Ontario français (UOF) a annoncé sa démission, lundi après-midi.

André Roy a remis sa démission au conseil de gouvernance de l’UOF vendredi dernier.

Celui qui devait devenir le visage de la première institution universitaire franco-ontarienne a cité des raisons personnelles pour expliquer ce départ soudain.

En janvier, le faible nombre d’inscriptions à l’UOF a fait couler beaucoup d’encre. Mais la présidente du Conseil de gouvernance de l’institution, Dyane Adam, a précisé en entrevue avec Le Droit que ce n’est pas ce qui explique la démission de M. Roy.

« Je peux vous dire que ça n’a aucun lien. C’est dommage, les gens vont vouloir faire ce lien, c’est naturel, mais il n’y en a pas. »

« Je remercie M. Roy pour sa grande contribution. L’UOF doit maintenant regarder devant et s’assurer que l’Université continue dans son déploiement. »

André Roy a été sélectionné à titre de recteur de l’Université, en avril dernier, en raison de ses années d’expérience au sein de plusieurs institutions d’envergure.

Celui-ci a quitté son poste de doyen de la Faculté des arts des sciences à l’Université Concordia pour devenir recteur de l’UOF.

Il est un ancien professeur de l’Université de Montréal, où il a assumé les tâches de vice-doyen à la recherche de la Faculté des arts et des sciences.

Il a aussi été doyen de la Faculté de l’environnement à l’Université de Waterloo, en Ontario.

Ce sont le vice-recteur aux études et à la recherche Denis Berthiaume et la vice-rectrice aux partenariats, aux collectivités et aux relations internationales Édith Dumont qui se partageront dorénavant la direction intérimaire de l’UOF.

« Il n’y a pas de quoi s’inquiéter », juge Mme Adam, se disant confiante pour l’avenir de l’institution, malgré les défis et les obstacles qui continuent de s’empiler pour l’UOF. « Nous sommes habitués de faire face à des défis au cours de notre courte existence. On démarre, alors c’est un défi de plus. »

Selon Mme Adam, « considérant que l’UOF n’a pu recruter que via des foires virtuelles », et que le processus de recrutement « n’a démarré qu’au début de l’automne » en raison des délais liés à l’approbation des programmes d’études, ce qui a pu être accompli malgré tout est « remarquable ».

Lors de l’embauche de M. Roy, Dyane Adam s’était dite choyée de pouvoir compter sur le « leadership inspirant, l’expertise et la vision avant-gardiste » du pédagogue.

COVID-19

En entrevue avec Le Droit, peu de temps avant les fêtes, M. Roy avait soutenu avoir de grands projets pour l’UOF, malgré les défis engendrés par la pandémie de COVID-19. « On veut une grande université, mais de taille humaine, avait-il dit. Et cette humanité, elle doit être au coeur du projet. »

L’institution doit accueillir ses premiers étudiants en septembre 2021.

Le processus d’admission est toujours en cours et l’UOF assure vouloir poursuivre ses efforts pour attirer des étudiants franco-ontariens et des personnes issues de la francophonie canadienne, incluant le Québec et l’étranger.

SOURCE – Émilie Pelletier, Initiative de journalisme local, Le Droit