TORONTO – Les nouvelles règles, plus strictes, sur les emprunts hypothécaires devraient ralentir le marché du logement l’an prochain, mais les prix devraient malgré tout grimper d’environ cinq pour cent, selon un rapport dévoilé mercredi par Royal LePage.

Dans son étude sur les prévisions du marché, le fournisseur de services aux agences immobilières a indiqué que son indice des prix des maisons, qui mesure les prix dans 53 villes canadiennes, devrait grimper de 4,9 % en 2018 pour atteindre 661 919 $.

Une nouvelle simulation de crise pour les acheteurs qui n’ont pas besoin d’assurance prêt hypothécaire sera requise à compter de l’an prochain. Les nouvelles règles devraient réduire le montant maximal que les acheteurs qui font une mise de fonds d’au moins 20 % pourront emprunter à compter du 1er janvier.

Selon Royal LePage, certains acheteurs potentiels souhaitant mettre la main sur un logement de plus grande qualité pourraient retarder l’inscription à la vente de leur maison puisqu’ils ne seront pas en mesure d’obtenir un financement suffisant pour leur prochain achat.

Cependant, la firme immobilière a estimé que le recul de l’abordabilité devrait faire grimper la demande pour les propriétés d’entrée de gamme.

« L’offre insuffisante d’habitations dans les plus grandes villes du Canada commencera à alimenter des hausses significatives de prix, à des niveaux plus élevés qu’à la normale, une fois que le marché s’ajustera à la nouvelle simulation de crise », a observé le chef de la direction de Royal LePage, Phil Soper, dans un communiqué.

« Une inflation dynamique des prix des maisons reste une menace plus importante, en ce moment, qu’un écroulement du marché à Toronto et à Vancouver. D’un autre côté, les régions où la demande est faible et qui peinent à absorber leur offre de maisons à vendre pourraient éprouver de la difficulté à s’ajuster à ces mesures. »

Selon le rapport de Royal LePage, les prix des maisons dans la grande région de Toronto devraient grimper de 6,8 % en 2018, tandis que ceux dans la grande région de Montréal devraient progresser de 5,5 %. Dans la grande région de Vancouver, les prix devraient avancer de 5,2  en 2018.

Entre-temps, l’indice composé national de prix de maison Teranet-Banque Nationale a reculé de 0,5 pour cent en novembre par rapport au mois précédent. Il s’agissait de son troisième déclin consécutif.

L’indice a reculé dans quatre des 11 régions métropolitaines étudiées, soit Toronto, Hamilton, Ottawa-Gatineau et Edmonton.

Par rapport à il y a un an, l’indice composé national affichait une hausse de 9,2 %. Il s’agissait de son plus faible gain annuel depuis juin 2016.

SOURCE : La Presse canadienne