Le Collège universitaire Glendon présentait, le lundi 20 mars, un Forum dans le but de célébrer la francophonie torontoise et de permettre aux participants de mieux connaître les histoires des organismes qui œuvrent dans la communauté.
Considérée comme une des villes les plus multiculturelles au monde, Toronto est le site d’une mosaïque linguistique qui comprend une centaine de langues. Mais c’est le français qui est la plus ancienne de ces langues dont les racines proviennent d’aussi loin que 1615 au passage d’Étienne-Brûlé. La francophonie torontoise possède une histoire riche qui fait partie intégrante de la ville. C’est cette histoire que les conférenciers ont expliquée et décortiquée durant le Forum.
D’entrée de jeu, le principal Donald Ipperciel du Collège Glendon a remercié les participants et il a expliqué : « c’est dans le cadre du 150e anniversaire du Canada que nous avons axé le thème de cette année autour de l’histoire des francophones de la Ville reine ». Puis, il a fait un court résumé de la carrière politique de la ministre déléguée aux Affaires francophones, Marie-France Lalonde, première invitée du Forum.
Mme Lalonde a répondu aux questions de M. Ipperciel et a fait mention du monument de la francophonie qui sera dévoilé au début de 2018 à Queen’s Park pour marquer les 400 ans d’histoire des Franco-Ontariens. Puis elle a parlé de la signification de la désignation de l’Ontario au sein de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) avec le statut d’observateur.
« L’Ontario s’engage ainsi à appuyer les initiatives de l’OIF en ce qui a trait à la diversité culturelle, le développement durable et l’éducation ainsi que l’avancement de la démocratie et des droits de la personne, explique la ministre. Notre province étant assez forte au niveau du commerce international, je vois cette désignation comme une opportunité de développer des partenariats économiques avec de nouveaux pays. »
Suite à cette discussion, le commissaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau a pris la parole pour expliquer la Loi sur les services en français. Il a présenté un court historique de la mise en place de celle-ci en citant les moments forts et a terminé sur l’importance d’une refonte de cette Loi à l’heure actuelle.
Le Forum s’est poursuivi tout au long de la journée avec, entre autres, une présentation de Lisette Mallet de la Société d’histoire de Toronto sur le Sentier partagé, parc historique le long de la rivière Humber, et l’auteur et critique littéraire Paul-François Sylvestre qui a fait un bref historique des 400 ans de présence française à Toronto, en commençant par le passage d’Étienne Brûlé à l’embouchure de la rivière Humber jusqu’à la création des organismes francophones que nous connaissons aujourd’hui.
En fin d’après-midi, Bernie Tran et Amickley Fontaine représentaient respectivement l’Association vietnamienne de Toronto et la Maison d’Haïti et ont parlé du parcours de leur famille, trois générations d’immigrants francophones. Des témoignages inspirants pour plusieurs dont le Forum aura permis de découvrir que la communauté franco-torontoise possède de nombreux visages et une riche histoire.

Photo : Donald Ipperciel s’entretient avec la ministre Marie-France Lalonde, au Collège universitaire Glendon.