Les arts de l’animation sont de plus en plus populaires et les créateurs se bousculent pour présenter leurs œuvres. De fait, parvenir à placer une production en ouverture d’un festival aussi important que le Toronto Animation Arts Festival International (TAAFI) est une prouesse en soi et une reconnaissance professionnelle. C’est le cas de Jack et la Mécanique du cœur réalisé par les Français Mathias Malzieu et Stéphane Berla. Le premier n’est autre que le leader du groupe à succès Dyonisos, qui a décidé de transposer le livre du même nom à l’écran.

L’histoire prend place à Édimbourg en 1874 avec Jack en personnage principal, qui ne possède en guise de cœur qu’une horloge mécanique. Un curieux montage qui l’empêche de ressentir des émotions aussi extrêmes que l’amour, au risque de voir ses aiguilles s’emballer. Pourtant, sa rencontre avec une chanteuse de rue du nom d’Acacia va changer le cours de sa vie et l’emmener dans une série de péripéties à travers l’Europe pour retrouver sa dulcinée. 

Outre un synopsis alléchant, de nombreuses célébrités francophones viennent prêter leur voix à ces personnages fictifs, dont la chanteuse Olivia Ruiz qui s’est récemment produit à l’Alliance française, et l’incontournable acteur Jean Rochefort dont l’immense carrière cinématographique force le respect.

D’autres productions de langue française sont également venues parsemer l’évènement, dont Conversation animée avec Noam Chomsky de Michel Gondry qui, dans un genre bien propre à l’auteur, vient ajouter une pointe d’animation philosophique à l’ensemble. Enfin, plusieurs courts-métrages sont venus conclure cette suite de réalisations francophones comme Mr Hublot, qui a été récemment récompensé d’un Oscar, ou encore six productions étudiantes au potentiel indéniable.

Une troisième édition du Festival international d’animation, qui s’est tenue du 13 au 16 juin et fut, à l’évidence, fortement marquée par des productions francophones de qualité.