Dans le cadre de sa série de causeries virtuelles, le Club canadien accueillait, le lundi 22 mars, la ministre québécoise responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne. Sonia LeBel a profité de cette tribune pour livrer un plaidoyer en faveur d’une relation mutuellement enrichissante entre les francophones du Québec et ceux des autres provinces.

C’est un des points importants qu’il faut retenir de cet échange entre la ministre et le journaliste Rudy Chabannes qui s’est également fait la courroie de transmission des questions du public. Cette relation doit notamment se traduire dans le monde des affaires a insisté Mme LeBel. « La francophonie économique est certainement au coeur de la relance », a-t-elle fait valoir, rappelant entre autres le renforcement du réseautage entre des organismes rassemblant des entrepreneurs francophones respectivement en Ontario et au Québec. Qui plus est, il y a, depuis une dizaine d’années, un accroissement des effectifs et des ressources consacrés au développement économique dans les bureaux et délégations représentants le Québec.

Sans s’avancer davantage, Sonia LeBel a d’ailleurs mentionné que des annonces seront bientôt faites dans la foulée d’entretiens qu’elle a eu avec Caroline Mulroney, ministre ontarienne des Affaires francophones, et qui intéresseront le milieu des affaires.

À ce chapitre comme dans bien d’autres, Sonia LeBel croit que les initiatives du Québec ne sont pas assez connues. Au développement de la francophonie économique se conjuguent ainsi des questions de nature politique. La refonte de la Loi sur les langues officielles est sans conteste un des dossiers chauds de l’heure, et le gouvernement québécois est intervenu auprès du gouvernement fédéral pour faire valoir que le français devrait être reconnu comme la seule de ces deux langues à être minoritaire, ce qui n’irait pas sans une protection spéciale.

« On est ouvert, on est disposé et on a la volonté ferme de sécuriser la place du français au Canada », a insisté Mme Lebel.

La ministre a d’ailleurs rappelé à quelques reprises que le Québec a une longue histoire relativement à la défense du français, non seulement entre ses frontières, mais aussi par rapport à ce qui se passait et se passe toujours ailleurs au pays. Le fait d’être le seul État officiellement francophone en Amérique du Nord confère au Québec une place particulière dans le domaine culturel. Il ne s’agit cependant pas d’une relation à sens unique puisque le Québec en bénéficie : « Une francophonie forte, unie et solidaire va profiter à tous », a-t-elle fait remarquer.

Cette causerie en ligne du Club canadien a aussi été l’occasion pour Sonia LeBel d’annoncer que le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes aura lieu du 12 au 17 juin prochain. Cet événement donnera un nouvel élan aux relations entre communautés de langue française d’un océan à l’autre.

Les détails relatifs à la programmation seront dévoilés en avril. En attendant, les francophones peuvent participer à la consultation en ligne en vue du renouvellement de la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne sur le site consultation.quebec.ca. Cet exercice permettra à Mme LeBel et à ses collègues d’avoir une meilleure idée des besoins en matière d’employabilité, de promotion des arts, de développement des affaires, etc.

PHOTO (compte Facebook de la ministre) – Sonia LeBel