Du 1er au 7 novembre, d’Oshawa à Windsor et de Sarnia à Niagara Falls, organismes et institutions invitent les communautés de langue française à célébrer l’apport de l’immigration à leur dynamisme. Pour les nouveaux arrivants, c’est également une occasion de découvrir des services et programmes qui leur sont destinés.
La 3e édition de la Semaine nationale de l’immigration francophone fut l’occasion pour de nombreux intervenants du sud de la province de se rassembler, le 2 novembre en matinée, au centre d’accès du Collège Boréal à Mississauga afin de procéder au lancement officiel des activités.
C’est Duvalier Monkam, animateur à la radio de CHOQ FM, qui a agi comme maître de cérémonie. Comme ce rassemblement se tenait entre les murs du Collège Boréal, c’est d’abord à une représentante de cette institution que le micro fut cédé. Sylvie Beauvais, vice-présidente associée au Collège Boréal, a évoqué la place importante qu’occupe cette maison d’enseignement dans la province. Elle a également rappelé l’existence de l’initiative Élan pour un gant! qui consiste à distribuer des vêtements d’hiver aux familles d’immigrants dans le besoin. C’est de 16 h à 19 h, chaque jour jusqu’au 6 novembre, que les gens démunis peuvent se présenter au Collège Boréal de Mississauga (50, Burnamthorpe Ouest, bureau 300) pour recevoir des articles.
L’invité d’honneur a pris la parole peu après. François Boileau, commissaire aux services en français de l’Ontario, avait, fidèle à son habitude, bien des choses à dire. D’abord quelques considérations générales sur la situation actuelle de l’immigration francophone. « C’est un appui de sang neuf qui enrichit dramatiquement la communauté franco-ontarienne », a-t-il constaté avant de rappeler certaines statistiques récentes pour la région du Grand Toronto. « C’est beaucoup de monde et ça nous rend plus intéressant », s’est exclamé M. Boileau.
Partageant quelques nouvelles relatives au combat des francophones dans les autres provinces, le commissaire a jugé bon de rappeler que l’immigration est une compétence partagée, donc relevant en partie du gouvernement ontarien sur lequel les communautés peuvent également influer.
François Boileau a également parlé des quatre principes directeurs que lui et d’autres commissaires gouvernementaux ont mis sur pied pour guider leur analyse et leurs revendications : le maintien d’une immigration susceptible de contribuer à la vitalité démographique des communautés de langue française; l’adaptation des programmes et services fédéraux pour mieux tenir compte de l’immigration francophone; favoriser les partenariats fédéral-provincial-communautaires; s’assurer de mesurer les progrès de façon transparente. Le commissaire a conclu en mentionnant d’autres politiques qu’il aimerait mettre de l’avant.
Un intervenant incontournable de cette semaine de sensibilisation et de célébration est Alain Dobi, directeur du Réseau de soutien à l’immigration francophone. S’adressant aux participants, il a rappelé ce que représente concrètement cette aventure tentée par les nouveaux arrivants : « Si pour nous ce sont des clients, pour les immigrants qui viennent ici, c’est un projet de vie. Au-delà des chiffres, ce sont des familles ».
Les intervenants en immigration, de par leur travail, aident ces Canadiens en devenir à faire de leurs rêves des réalités. M. Dobi reviendra d’ailleurs sur ce point, à la fin de la cérémonie, pour rendre hommage à ses collègues et remercier les partenaires du Réseau.
Six intervenants, représentant chacun une région du sud de l’Ontario, se sont ensuite succédé au micro pour énumérer les activités se déroulant dans leur coin de pays. Du côté de Toronto, c’est Ngalula Kalunda, directrice des services aux nouveaux arrivants du Centre francophone, qui a fait le détail de la programmation locale. Marie-Pierre Daoust, agente de liaison communautaire au Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud et représentante du Comité en immigration francophone de Peel, a fait de même pour Mississauga.
Le dernier grand point à l’ordre du jour de cette cérémonie empreinte d’humour et de spontanéité fut le témoignage de Marcel Mukuta, président du Cercle des aînés noirs francophones de l’Ontario et représentant de la Coalition des aînés francophones de Peel-Halton. M. Mukuta a fait le résumé de son parcours de vie, de sa jeunesse dans l’ancien Congo belge jusqu’à sa retraite en Ontario, et a conclu en invitant les jeunes à prendre la relève, promettant que les personnes âgées seront disponibles pour partager leurs connaissances.
Ils étaient près de 40 à s’être rassemblés pour ce lancement officiel, mais ils sont bien plus nombreux ceux qui, partout dans le Centre-Sud-Ouest, épaulent les immigrants au quotidien. Cette Semaine nationale de l’immigration francophone ne pourrait avoir lieu sans eux. La programmation complète est disponible sur reseausoutien.org.