Dans la Ville Reine, un des événements en français les plus courus de la semaine culminant avec le Jour des Franco-Ontariens aura été, étonnamment, une assemblée générale annuelle (AGA). Avec une centaine de participants qui se sont rassemblés virtuellement, le lundi 21 septembre, pour connaître son bilan et ses projets, le Centre francophone du Grand Toronto (CFGT) peut se targuer de générer beaucoup d’intérêt.

Après quelques mots de bienvenue du président Jean-Luc Bernard, un temps de parole a été alloué à l’invité d’honneur : Kelly Burke. La commissaire aux services en français au bureau de l’Ombudsman a souligné le caractère essentiel des services offerts par le CFGT et son rôle de premier plan dans le maintien de la cohésion sociale. Mme Burke en a aussi profité pour expliquer ses fonctions et dire quelques mots quant à ses rapports avec la communauté francophone.

Après ce préambule à l’AGA, l’assistance est entrée dans le vif du sujet avec la présentation du rapport annuel. D’emblée, Florence Ngenzebuhoro a, à titre de directrice générale, évoqué le problème de l’heure : « En ces temps de pandémie de COVID-19, le CFGT a lancé un message clair à la communauté franco-torontoise et à ses partenaires : vous pouvez compter sur nous ».

Mais la dernière année administrative de l’organisme ne s’est pas résumée qu’à la gestion des besoins créés par la présente crise comme a pu le constater l’assistance. Ainsi, 2447 nouveaux arrivants ont été accueillis par l’équipe du CFGT à l’aéroport Pearson; les régions de Peel et de Halton profitent désormais d’un nouveau service d’aide juridique et du programme Connexions communautaires; le gala du Mois de l’histoire des Noirs de février dernier a rassemblé plus de 800 personnes; la foire d’emploi bilingue a attiré 600 participants; l’Espace jeunesse, un carrefour de services pour les adolescents, a ouvert ses portes; etc. Bref, l’organisme a connu une augmentation de la fréquentation de ses services de 36 %.

L’exercice financier terminé le 31 mars dernier comporte quelques points saillants comme l’a fait remarquer le trésorier Aliou Sène. L’augmentation des salaires et avantages sociaux reflète la croissance du nombre d’employés. On note aussi une diminution marquée du montant d’argent à remettre aux bailleurs de fonds. Le CFGT a fait un déficit mais minuscule si on le mesure à ses finances en général.

La vice-présidente de l’organisme, Isabelle Girard, a présenté le plan stratégique 2020-2025. « Ce que le Centre francophone cherche à mettre en place, c’est vraiment tout le continuum », a expliqué Mme Girard quant aux services déjà offerts et ceux que le CFGT souhaite implanter. Cela entraînera donc une augmentation de la clientèle, un autre objectif visé par l’organisme qui entend se pourvoir d’une capacité organisationnelle accrue en termes d’effectif et de financement et ainsi devenir un agent catalyseur de la francophonie du Grand Toronto.

« Le CFGT s’est doté d’un plan stratégique ambitieux qui est à notre image et à l’image de notre communauté », a ajouté Isabelle Girard.

Au chapitre des élections, le CFGT avait déjà en main six candidatures et aucune ne s’est ajoutée au cours de la soirée, de sorte que c’est à l’unanimité qu’ont été élus ou réélus ceux qui étaient intéressés à faire partie du conseil d’administration.

Jean-Luc Bernard, Pierre Côté, Youssouf Kalogo, Patrick Levesque, Nava Elmi et Mina Chamsi entament donc chacun un mandat au service de l’organisme. La charge de travail qui les attend n’aura d’égale que leur satisfaction à voir s’épanouir le CFGT.