L’Association marocaine de Toronto (AMDT) a mis sur pied le Forum des femmes entrepreneures canadiennes-africaines au Novotel de North York.
Une cinquantaine de personnes, en majorité des femmes, se sont retrouvées pour la première édition de cette conférence parrainée par le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.
Cette journée a permis aux femmes qui souhaitent devenir entrepreneures d’être inspirées par les parcours des panélistes, de réseauter et de créer des contacts d’affaires avec des femmes déjà établies en tant qu’entrepreneures. Ce fut également l’occasion pour la communauté francophone et notamment la diaspora africaine d’assister à un panel de femmes entrepreneures, des exemples de réussite dans leurs secteurs respectifs.
Vers 14 h, Fayza Abdallaoui, fondatrice de Next Level Consulting et présidente du MOFIF, est montée sur scène et a présenté trois femmes au parcours atypique : Souad ElMallem, présidente de 6temik, Angelee Brown, spécialiste des franchises, et Olutoyin Oyelade, fondatrice de Casafoundation entre autres.
Mère célibataire, Angelee Brown avait besoin de soutenir sa famille et de travailler. Elle crée sa première franchise qui fut un succès, puis se lance dans l’aventure Tim Hortons entre 2013 et 2015.
« Je me suis fait identifier par mes bons résultats mais, au rachat de l’entreprise, les valeurs du nouveau propriétaire ne me correspondaient plus et j’ai décidé de passer à autre chose », souligne-t-elle.
Olutoyin Oyelade est arrivée au Canada après la crise financière. Avec 20 ans d’expertise dans le monde de l’investissement bancaire, elle s’est rendue compte que ses études ne valaient rien au Canada et qu’elle devait recommencer à zéro.
« Les choses n’avançaient pas rapidement pour moi au Canada et je suis quelqu’un de dynamique, donc ce fut difficile », confie-t-elle, mais ces obstacles ont fait place à une nouvelle motivation : la création de son entreprise.
« Les statistiques révèlent que la moitié des compagnies créées par des femmes ferment au bout de trois ans. Je ne voulais pas faire partie de ces statistiques. Il fallait que ça marche », raconte-t-elle. Une femme qui a décidé qu’elle y arriverait coûte que coûte.
« Dans la vie, dit-elle, il faut avoir un but, une raison de se lever et de sortir de son lit tous les matins. J’ai trouvé la mienne. »
Quant à Souad ElMallem, elle travaillait chez Bombardier et était reconnue par l’entreprise comme une très bonne employée, mais elle voulait davantage. « Est-ce que je veux rester dans un job sécuritaire? Aujourd’hui, j’ai la satisfaction d’avoir un impact chez les gens », glisse-t-elle.
On le voit bien, les raisons qui ont poussé ces femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat sont multiples et leur histoire de vie est différente. Elles l’ont bien rappelé : entreprendre n’est pas facile tous les jours et le chemin est semé d’embûches. Cependant, l’aventure en a valu la peine pour ces trois leaders dans leur domaine.
PHOTO: Fayza Abdallaoui, modératrice du panel, en compagnie de Souad ElMallem, Olutoyin Oyelade et Angelee Brown