Les plâtres sont à peine secs, un escabeau est appuyé contre le mur au fond de la salle, une échelle pend au plafond et les ingénieurs sont affairés à effectuer les derniers réglages au système de son dernier cri. L’équipe de l’Alliance française de Toronto exulte à la pensée que dans seulement quelques jours près de 150 personnes pourront prendre place dans une salle de spectacle spacieuse, confortable et ultramoderne. 

De l’extérieur, la vénérable bâtisse de la rue Spadina semble avoir doublé de taille. Bel exemple d’un savant mariage d’architectures du début du XXe siècle et moderne, le nouveau bâtiment de trois étages, fait de vitres, de bois et de cuivre, abrite un théâtre, une galerie d’art et des salles de classe. Si l’on ajoute la librairie, le café et la bibliothèque installés dans la partie plus ancienne, on se rend compte que l’Alliance française va conforter sa position de place forte de la culture francophone dans la Ville reine et de partenaire majeur dans le tout nouveau corridor culturel de la rue Bloor.  

Le nouvel amphithéâtre, véritable joyau du projet, permettra de présenter des spectacles d’opérette, des pièces de théâtre, des récitals de musique classique et de jazz, des conférences, des soirées de contes et des projections de films les jeudis. Les organismes à but non lucratif, francophones ou autres, pourront bien entendu louer la salle. 

« L’Alliance française veut devenir un pont interculturel à Toronto », explique Thierry Lasserre, le directeur de l’Alliance française. 

Un certain nombre de grands événements francophones ont déjà montré de l’intérêt pour tirer avantage de la nouvelle salle de spectacle.

La salle de spectacle s’est munie d’équipements audiovisuels de qualité. Grand écran rétractable, projecteur encastré dans le plafond, enceintes sonores, tout y est pour donner aux spectateurs une expérience inoubliable. La nouvelle construction s’est vue octroyer la désignation « argent » dans l’échelle LEED des bâtiments verts. 

Le budget total s’élève maintenant à 7,6 millions $, dont 400 000 $ dédiés au seul équipement sonore et visuel. L’Alliance française s’est vue accorder une première subvention de 500 000 $ par la Fondation Trillium, puis une seconde de 140 000 $ de Patrimoine canadien pour équiper le nouveau théâtre. On compte aussi sur des dons corporatifs et individuels pour boucler le budget. L’Alliance est toujours à la recherche d’un bienfaiteur de poids qui aura le privilège de donner son nom à la salle de spectacle.  

Les deux étages supérieurs abritent huit salles de classe. L’Alliance française est une école de langue en plus d’être un centre culturel. Environ 800 apprenants, adultes et enfants, y viennent suivre des cours de français chaque semaine. L’enseignant dispose d’un tableau blanc interactif dans chacune de ces nouvelles salles de classe, permettant ainsi l’utilisation de livres numériques. On a délibérément remplacé dans certaines salles les traditionnelles tables par des chaises à tablettes.

« Cette configuration est plus souple et facilite la mobilité ainsi que les interactions au sein de la classe », avance Marie-Joëlle Lévignat, la responsable du service pédagogique. De larges pans de mur vitrés laissent apercevoir des grands arbres et le quartier environnant.  

L’Alliance française invite les Torontois à visiter ses tout nouveaux locaux durant l’après-midi du 9 mai. Musique, danses amérindiennes exécutées par le Centre autochtone tout proche et pâtisseries sont au programme.  

Pour plus d’information sur l’Alliance française de Toronto : http://alliance-francaise.ca.