FrancoQueer avait invité François Boileau, commissaire aux services en français, le jeudi 15 février pour discuter de La Loi sur les services en français et des enjeux LGBTQ+. Cette conférence fait partie d’une série de conférences sur l’histoire et la culture franco-canadienne.
Chaque année, le Commissariat reçoit environ 350 plaintes et traite les demandes avec le plus grand soin. Lors de son discours empreint d’humour, M. Boileau a rappelé les deux rôles principaux du Commissariat : la réception de plaintes de la part du public (pouvant être parfois urgentes et nécessitant une action immédiate) et la présentation de recommandations sur les questions touchant l’application de la Loi sur les services en français. « On fait des enquêtes au quotidien. On fait souvent des enquêtes systémiques et on établit s’il y a quelque chose d’urgent », a indiqué le commissaire Boileau.
Les participants ont également appris que les nouveaux arrivants ne font pas beaucoup de plaintes. Mais alors comment remédier à cela? « Il faut informer les gens de leurs droits (…) et les sensibiliser à leurs droits linguistiques », poursuit M. Boileau. La promotion faite par le Commissariat est donc indispensable et il l’a mentionné à plusieurs reprises.
Et quels sont les enjeux majeurs actuellement? Pour François Boileau, il y en a trois : la santé, y compris la santé mentale, l’éducation et l’accès à la justice.
Qu’en est-il de la communauté LGBTQ+? Le Commissariat ne reçoit pas beaucoup de plaintes pour plusieurs raisons : ce n’est pas dans la culture de certains nouveaux arrivants LGBTQ+, les gens peuvent avoir peur etc.
Pour François Boileau, il faut mettre le focus sur les services en français. « Si l’on ne connaît pas bien la population à qui on dessert notre service, le service ne sera pas approprié. C’est donc un enjeu au niveau de la communauté LGBTQ+ parce qu’il faut s’assurer que les services que l’on offre soient de bons services pour cette communauté. Pour offrir des bons services, il faut connaître ces individus-là et donc les consulter pour s’assurer que notre service réponde au besoin de la population », a confié le commissaire.
Les membres francophones de la communauté LGBTQ+ vont donc travailler de concert avec le Commissariat. Interviewé à la fin de la conférence Djibril Sow, co-président de FrancoQueer, a indiqué que l’organisme allait consulter la communauté.
« Nous voulons être à l’écoute des membres de la communauté et nous voulons leur donner la chance de nous faire part de leurs recommandations, dit-il. Avec les plaintes que nous allons recevoir, nous allons analyser le tout et nous rencontrerons le commissaire Boileau ainsi que d’autres services pour y donner suite. »
Cette conférence informative avec des discussions constructives a permis de rappeler comment faire une plainte auprès du Commissariat et la façon dont cette plainte est acheminée vers les différents paliers.
La prochaine conférence de FrancoQueer portera sur « Le mouvement pour les droits des personnes LGBTQ en Ontario » et aura lieu le 20 mars au 519, rue Church.
PHOTO: De gauche à droite, les co-présidents de FrancoQueer, Arnaud Baudry et Djibril Sow, et le commissaire des services en français, François Boileau