La librairie Type Books accueille le book club européen de Toronto de l’année 2016. Une fois par mois, les avides de littérature sont invités à se rassembler et à échanger autour d’un livre et d’un auteur particuliers. 

Mis en place par l’EUNIC, le réseau des centres culturels européens, le book club a pour but de célébrer la dimension européenne en proposant la mise à l’honneur d’un pays différent à chaque session. 

Nommé « In Other Words » (Dans d’autres mots), ce book club se tient en anglais et a voulu un aspect bien particulier pour célébrer les échanges culturels et migratoires européens. L’idée est de mettre en valeur des auteurs installés en Europe dont le pays d’origine serait autre que celui dont ils ont adopté la langue autant dans leur vie que dans leur littérature.

Après l’Allemagne venait le tour de la France avec la découverte de l’œuvre Léon l’Africain d’Amin Maalouf, une session mise en place par le Consulat de France et l’Alliance française. 

Amin Maalouf est un écrivain d’origine libanaise qui siège aujourd’hui à l’Académie française. Il a vécu au Liban jusqu’à ce que la guerre civile n’éclate en 1975 et décidera alors de quitter son pays pour la France. 

C’est avec l’œuvre Léon l’Africain qu’Amin Maalouf connaît son premier succès littéraire. Une autobiographie imaginaire du géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l’Africain, ambassadeur maghrébin, capturé et offert à Léon X. « Il y a des références qui ont beaucoup de résonnance aujourd’hui, explique le médiateur et animateur de la soirée, Peter Kupidura de la Bibliothèque de référence de Toronto. Il y a des thèmes comme l’immigration, retrouver sa place, être déraciné, mais il y a aussi toutes les questions identitaires. » 

La dizaine de participants échangent leurs vues et leurs ressentis et se donnent rendez-vous à la prochaine réunion qui mettra le Portugal à l’honneur avec l’œuvre Théorie générale de l’oubli de l’auteur José Eduardo Agualusa. La France, elle, sera de retour le 15 juin avec La joueuse de go de Shan Sa.

 

Photo:  Les avides de littérature ont découvert Léon l’Africain d’Amin Maalouf.